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Thomas Brail défenseur des arbres : qui est-il et pourquoi son combat inspire ?

Depuis 47 jours, Thomas Brail a entamé une nouvelle grève de la faim pour protester contre l’autoroute A69. Le tout, perché dans un arbre devant le ministère de la Transition écologique. Mais qui est ce militant qui a fait plier Emmanuel Macron ?

14 min
Nature & Jardin
19 May 2025 à 1h56

Thomas Brail est un arboriste-grimpeur militant originaire du Tarn. En 2019, il fonde le Groupement National de Surveillance des Arbres (GNSA). La même année, il entame une grève de la faim perchée dans un arbre, pour s’opposer à l’abattage de platanes centenaires dans sa ville d’origine. Depuis, il a multiplié les actions de protestation non-violentes, obtenant plusieurs victoires en faveur de la protection du végétal. Sa méthode ? Des actions spectaculaires, un activisme inflexible et une foi inébranlable en l’humain et en ses valeurs. Résultat : le quadragénaire est devenu l’un des visages les plus connus de l’écologie française. Et l’un des plus redoutés par les décideurs politiques et économiques. \n\nSa dernière bataille en date : le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Depuis le 1er septembre, il a entamé une nouvelle grève de la faim, toujours perché dans un arbre. Le tout, devant le ministère de la Transition écologique. \n\nEntre l’ampleur médiatique de ses actions, leur impact sur les décisions politiques et leur réception par le grand public, Thomas Brail redéfinit les contours de l’activisme. \n\nOn vous raconte son histoire, ses combats et ses victoires.

Thomas Brail en bref : le visage du défenseur des arbres

Derrière chaque branche, il y a une histoire, et parfois un Breton caché dans l’écorce !

Qui est Thomas Brail ?

Né à Mazamet dans le Tarn (allez savoir pourquoi cette terre donne tant d’opiniâtres), Thomas Brail s’est forgé dès l’enfance entre hêtres pourpres plantés par son père et souvenirs de cabanes. Grimpeur dans l’âme avant même d’avoir son diplôme, il devient arboriste-grimpeur avec la conviction que les arbres parlent breton quand personne ne regarde – professionnalisme oblige !

Faits clés :
- Né à Mazamet (Tarn), date exacte inconnue (ça ajoute du mystère !)
- Formé comme arboriste-grimpeur, expert en taille et soin du patrimoine végétal
- Motivé par la défense des arbres menacés et l’envie farouche de transmettre une culture de respect au vivant

Son métier d’arboriste-grimpeur

Franchement, entre nous : être arboriste-grimpeur, c’est pas juste tailler trois branches pour faire joli sur la photo Instagram du dimanche. C’est grimper là où ça tangue, diagnostiquer la santé des arbres (même sous une pluie battante), soigner, sécuriser ou sauver ce qui peut l’être. On y mélange botanique pointue, cordages d’alpiniste, sensibilité écolo bien trempée et – soyons honnêtes – un brin de folie douce indispensable.

Compétences techniques résumées : Savoir grimper sans effrayer ni la mésange ni le maire du village. Maîtriser les tailles douces, les diagnostics sanitaires, le maniement de tronçonneuses ou scies japonaises et l’art rare… de discuter avec les arbres.

Le rôle fondateur du GNSA (Groupement National de Surveillance des Arbres)

En 2019, excédé par des abattages absurdes – oui, même en Bretagne c’est arrivé ! –, Thomas Brail crée le GNSA. Objectif : faire front face aux bulldozers grâce à un maillage militant digne de la meilleure Académie du Climat mais version bottes boueuses et accent occitan.

Trois missions principales :
1. Surveiller : Repérer tout projet suspect mettant en danger les arbres.
2. Alerter : Mobiliser citoyens et médias contre les abattages abusifs.
3. Agir : Monter dans les arbres ou mener toute action directe pour bloquer les destructions injustifiées.

Portrait de Thomas Brail, arboriste-grimpeur militant

Pourquoi Thomas Brail choisit-il la grève de la faim et l’arbre perché ?

"Mon kombucha maison booste mes manifestations !" – citation imagée

Contexte du projet d’autoroute A69

Entre Toulouse et Castres serpente le tracé maudit de l’A69. Un ruban d’asphalte prévu pour 53 km, traversant des terres agricoles, des bosquets centenaires et des corridors à chauves-souris. Allez savoir pourquoi, certains pensent que bitumer des haies plutôt que rénover le rail, c’est une idée lumineuse…

La contestation éclate : écologistes, riverains, naturalistes dénoncent la disparition irréversible de zones humides, la coupe de milliers d’arbres et un impact climatique délirant. Thomas Brail grimpe alors dans les platanes : pour lui, chaque arbre abattu pousse un cri en breton qu’aucun bulldozer n’entend. Il réclame l’abandon du chantier et la préservation des racines vivantes plutôt que l’enrobé stérile.

Critères A69 (Autoroute) Alternative verte (Rail/Rénovation)
Émissions CO2 construction Très élevées Modérées
Destruction biodiversité Forêts, haies rasées, habitats détruits Limitées
Artificialisation des sols Massive Très faible
Dépendance automobile Renforcée Réduite
Attention aux destructions d’habitats naturels : plusieurs espèces protégées sont directement menacées par le tracé de l’A69.

Arbre centenaire sur le tracé de l'A69 avec militants sous la pluie

Formes de protestation non-violentes

Il est clair que Thomas Brail ne se perche pas dans les arbres uniquement pour l'image. Son répertoire militant est vaste :

  • Grève de la faim sous les branches ou devant les ministères,
  • Occupation d’arbres (de longues semaines en haut du platane),
  • Sit-in devant les engins,
  • Médiatisation choc avec banderoles ou vidéos,
  • Appel à la solidarité citoyenne sur le terrain.

Une anecdote : chaque fois qu’un militant grimpe à son tour dans un chêne, il prétend entendre une légende celte murmurée par les feuilles – étrange mais franchement motivant lors des nuits glaciales !

L’arbre perché : un symbole fort

Un arbre perché n’est ni gadget ni folklore local. C’est un temple provisoire, lieu où s’exprime la voix du végétal – littéralement, car selon la croyance professionnelle de Thomas Brail, ces arbres-là parlent breton quand personne ne regarde !

Pour les habitants comme pour les militants, cette occupation suspend le temps : on vient y faire cercle, on écoute ce que raconte l’écorce. L’empathie naît là-haut bien plus sûrement que dans n’importe quelle tribune politique.

Résumé clé : L’arbre perché devient symbole d’une résistance enracinée dans notre imaginaire collectif, mêlant poésie bretonne et urgence écologique.

Parcours et batailles locales de l’écureuil militant

Tant qu’il restera un arbre debout entre Mazamet et la mer, l’esprit breton n’aura pas dit son dernier mot.

De Mazamet à Condom : premières victoires

Difficile de ne pas avoir la chair de poule en repensant à ce printemps 2019 où Thomas Brail fait son premier baroud dans les platanes bicentenaires de Mazamet. On parle ici de neuf arbres promis à la tronçonneuse : il s’y perche, cabane spartiate, défi aux machines. Résultat ? Sept arbres sauvés sur neuf – soyons honnêtes, ça fait du bien. L’histoire s’exporte vite en Occitanie : à Condom (Gers), c’est l’appel des associations locales qui propulse Thomas et le GNSA sur place. Même recette : grimpeurs, alliances inédites avec naturalistes, relais médiatiques régionaux…

Chronologie des victoires locales :
- Mai 2019 : Perchage à Mazamet, création du GNSA.
- Juillet 2019 : Mobilisation d’urgence à Condom contre un abattage abusif.
- 2019-2022 : Nombreuses interventions collectives autour de Castres et Toulouse (parfois en soutien discret aux riverains).
- Alliance continue avec des groupes locaux écologistes & naturalistes (les vrais, ceux qui se lèvent avant le soleil pour compter les chauves-souris !).

Menaces et harcèlement contre sa personne

On s’imagine souvent que grimper dans un arbre est poétique – mais descendez de votre nuage deux secondes ! Derrière les banderoles, Thomas Brail a essuyé pressions policières, expulsions musclées (notamment à Paris face au ministère) et procédures judiciaires lancées pour entrave ou occupation illégale. Les intimidations n’ont pas manqué non plus, certains allumés croient qu’on peut faire taire une forêt avec des menaces anonymes…

Points clés des menaces & réponses légales :
- Expulsions par la police durant les occupations d’arbres stratégiques.
- Procédures judiciaires régulières pour entrave ou trouble à l’ordre public.
- Hospitalisation forcée lors de grèves de la faim prolongées suite aux pressions policières.
- Soutien d’avocats engagés pour défendre un droit fondamental : celui d’alerter quand le vivant est piétiné.

Soutiens politiques et médiatiques

Faut pas croire que tout le monde lui tourne le dos – même si c’est moins confortable qu’un tronc centenaire… Quand Thomas Brail bat le rappel, y’a du répondant chez quelques politiques : Amélie de Montchalin (ministre Transition écologique), Marc Fesneau (Agriculture), Carole Delga (présidente Occitanie). Niveau médias et réseaux militants, Vert le média ou encore l’Académie du Climat relaient largement ses actions – sans oublier les soutiens associatifs venus d’horizons très variés.

Liste des soutiens marquants :
- Amélie de Montchalin (ex-ministre Transition écologique)
- Marc Fesneau (ministre Agriculture)
- Carole Delga (présidente Région Occitanie)
- Vert le média ; Académie du Climat ; nombreux collectifs locaux et nationaux

Impact et retombées médiatiques de ses actions

Couverture presse et radio (France Culture, Ouest-France…)

On ne va pas tourner autour du buisson : Thomas Brail s’est imposé comme LE visage médiatique de la lutte contre l’A69. Ouest-France a brossé son portrait en haut d’un platane, mentionnant sa grève de la faim démarrée le 31 août à Paris – toujours avec ce sens du détail qui fait trébucher les bétonneurs. France Culture, quant à elle, a consacré un épisode entier de "Les Pieds sur Terre" à « l’écureuil militant », révélant les coulisses poisseuses de l’engagement quand la pluie bat fort et que la fatigue ronge. Les articles, podcasts et éditos n’ont cessé de relayer la présence têtue (et perchée) de Brail.

Résumé clé : En 2023-2024, son action se retrouve citée comme exemple par France Inter, Ouest-France ou Politis : jamais un platane n’aura été aussi suivi sur Twitter !

Effet sur les décideurs (Ministère, élus locaux)

Franchement, on pourrait espérer mieux côté responsables… mais la pression populaire (et médiatique) a tout de même remué quelques chaises capitonnées. Après chaque action forte – sit-in ou grève de la faim – le Ministère des Transports déclare le projet "ubuesque" mais maintient le cap. Carole Delga martèle que la région doit avancer ; Marc Fesneau tente une diplomatie végétale minimaliste ; Clément Beaune s’agace des blocages tout en promettant d’écouter. Réda Seifert (préfecture) penche pour l’ordre public avant l’écoute citoyenne.

Décideur Réaction
Clément Beaune 🌳🤔
Carole Delga 🌳😐
Marc Fesneau 🌳😉
Réda Seifert 🌳👮‍♂️

Une chose indéniable : c’est bien la mobilisation acharnée qui force ces gens-là à sortir du bois – parfois pour s’y perdre.

Réactions du public et mobilisation citoyenne

Là, soyons clairs : le peuple du bocage sait encore crier plus fort qu’une tronçonneuse ! Sur le terrain, dans les arbres ou devant les tribunaux, on trouve une énergie rare. Les réseaux sociaux bruissent d’appels à rejoindre les rassemblements (souvent sous crachin). Des pétitions collectent des milliers de signatures en quelques heures – preuve que même sans bottes ni corde d’escalade, on défend son coin vert.

Anecdote vraie : une cabane militante sur le tracé a vu naître un rituel original : boire un kombucha maison partagé pour sceller l’alliance entre défenseurs des arbres. On a vu pire comme carburant militant !

3 actions pour rejoindre la mobilisation :
- Participer aux rassemblements citoyens sur place (avec bottes et cape anti-pluie).
- Relayer campagnes et pétitions en ligne (#StopA69).
- Organiser des ateliers ou soirées info dans sa commune – rien qu’avec un thermos de kombucha et deux gâteaux secs !

Le message de Thomas Brail pour l’avenir des forêts

Ce n’est pas demain la veille qu’un platane breton se laissera bétonner sans broncher !

Écologie culturelle et sensibilisation des jeunes

Soyons francs : si les jeunes décrochent parfois de la nature, c’est qu’on leur sert trop souvent l’arbre en poster plutôt qu’en balade. Mais depuis quelques années, on voit fleurir des ateliers pédagogiques qui n’ont rien à voir avec une leçon plan-plan. Parmi les pépites :
- Parcelles forestières confiées à des classes : de vrais petits collectifs deviennent gardiens temporaires d’un bout de bois (merci aux communes et associations).
- Ateliers chants bretons sous les hêtres : oui, vous avez bien lu. À l’initiative de militants GNSA ou via Académie du Climat, on apprend à entonner des complaintes inspirées du vivant. L’école Senghor pousse même la chansonnette entre deux herbiers.
- Sorties « écureuil militant », où chaque môme invente sa légende celtique perchée sur souche.

Tout ça, c’est du concret : on relie gamins et racines, là où d’autres préfèrent creuser le fossé entre bitume et bocage.

Ateliers et projets pédagogiques :
- Adoption collective d’arbres par classe
- Création de totems végétaux en matériaux naturels
- Journées contes et légendes autour du feu
- Herbiers sonores (enregistrement des « voix » d’arbres)
- Jeux coopératifs « sauve ta forêt »

Appel à la préservation contre l’artificialisation

On ne va pas se mentir : planter trois bacs à fleurs devant une mairie, ça ne compense pas un hectare rasé ! Pour Thomas Brail, l’urgence c’est surtout stopper net l’artificialisation des sols – ces routes, parkings ou lotissements qui grignotent les terres vivantes. Rien que dans la loi Climat & Résilience, on vise un "zéro artificialisation nette"… mais dans les faits, ça traîne sacrément.

Alors il martèle son plaidoyer à la bretonne : « arbre, ma biche, épargne-nous ! » Car chaque mètre carré grignoté par le béton affaiblit la capacité de nos forêts à stocker du carbone et préserver la biodiversité. Protéger vraiment, c’est refuser tout projet qui bétonne là où on pourrait simplement rénover ou désartificialiser.

Chêne majestueux sur un sentier breton, symbole de résistance

Initiatives à suivre et comment s’engager

Même sans corde ni harnais, chacun peut mettre sa goutte de kombucha dans la tempête défensive – tant qu’on évite les demi-mesures molles comme un cake oublié sous la pluie.
Voici 5 étapes pour s’engager localement :
1. Repérez un arbre remarquable près de chez vous et proposez-le au parrainage collectif (renseignez-vous auprès du GNSA ou de votre mairie).
2. Participez aux arbroraids locaux : défis sportifs ET festifs pour protéger une parcelle menacée.
3. Organisez un atelier conte-forêt pour enfants dans votre village — avec vrais bouts de fougères dedans !
4. Soutenez financièrement le GNSA ou toute asso locale active (même cinq euros font racines).
5. Invitez voisins et amis à un « apéro-kombucha » militant : rien ne vaut une bonne boisson fermentée maison pour dégeler les débats…

En bref – non mais franchement ! –, ce n’est pas si sorcier de devenir passeur de forêt : il suffit parfois d’écouter ce que murmure l’écorce…

L’héritage vivant du défenseur des arbres

Pas besoin d’être druide ni même breton pour comprendre que Thomas Brail a planté plus qu’une graine de révolte sous nos latitudes. Son combat, têtu comme une racine d’ajonc, a remis l’urgence de la forêt au cœur du débat public ; il a inspiré, cabane après cabane, tout un peuple à sortir sous le crachin pour tenir tête aux bétonneurs. L’héritage ? Il réside dans chaque haie sauvegardée, chaque môme qui grimpe aux branches et chaque citoyen qui tend l’oreille – allez savoir, peut-être entendrez-vous aussi les arbres parler breton !

Rejoignez le mouvement, chaque chêne a besoin d’une voix !
Thomas Brail défenseur des arbres : qui est-il et pourquoi son combat inspire ?

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