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Éliminer les moucherons dans le composteur : toutes les méthodes naturelles et astuces de pro

Si, comme moi, vous ne supportez pas les moucherons dans le composteur, cet article est pour vous. On vous explique tout ce qu'il faut savoir pour les éliminer et les éviter — et surtout, on vous donne les méthodes à copier-coller. Avec 1 astuce de pro à copier-coller.

13 min
Nature & Jardin
25 May 2025 à 0h57

Les moucherons sont de retour dans le composteur, et c'est un cauchemar. Mais grâce à ces méthodes ultra-efficaces, votre compost sera sain, inodore et sans nuisibles. Avec 1 astuce de pro à copier-coller (100% garantie).

Prévenir l’apparition des moucherons : bonnes pratiques

Soyons honnêtes, si la Bretagne se targue de rendre tout compost immortel, c’est sûrement parce qu’on y a compris deux ou trois secrets que le reste du monde sous-estime... Rien ne sert d’accuser le climat ou les voisins : les moucherons proviennent souvent d’un compost mal géré. Voici comment on fait dans le coin !

Maintenir un bon équilibre humidité/carbone (déchets bruns et verts)

L’équilibre carbone/azote (C/N), c’est la clé de voûte d’un compost sain – et limite franchement la prolifération des moucherons. Le ratio idéal ? Entre 25 et 35, rien à voir avec votre âge mental ni le prix du kilo de crabe au marché !

Pour chaque apport d’épluchures ou tontes (déchets verts, riches en azote), ajoutez une couche égale de carton, feuilles mortes ou paille (déchets bruns, riches en carbone). Le carbone absorbe l’excès d’humidité et limite la prolifération des moucherons attirés par la putréfaction.

Allez savoir pourquoi... un bon ratio C/N empêche la fermentation excessive et les moucherons débarquent moins.

Petite anecdote du mercredi : Je me suis déjà retrouvée à expliquer ça à un ver de terre sous la pluie à Locronan. Il hochait la tête (si, si) en mastiquant un bout de carton.

Compost breton équilibré avec couches brunes et vertes paillé chapeau Ouessant

Aérer régulièrement pour un compostage en aérobie

Pas besoin d’outils high-tech. Un bâton ou une fourche feront l’affaire – le tout accompagné de votre chapeau de paille, pour joindre l’utile à l’agréable ! L’aération évite les poches anaérobies où les moucherons prospèrent.

Voici trois méthodes simples pour aérer efficacement :
- Plonger une fourche ou un bâton verticalement ici et là chaque semaine ;
- Installer des tuyaux perforés à la verticale au cœur du tas ;
- Remuer en profondeur à la fourche tous les dix jours – pour sentir si ça chauffe comme une crêperie un samedi soir !

Parole de Bretonne : l’air frais chasse les odeurs lourdes et fait fuir les indésirables ailés.

Bien couvrir et protéger : paille, carton et couvercle ajusté

Couvrir son compost après chaque dépôt, c’est LE geste anti-moucheron que j’aurais aimé apprendre plus tôt. On utilise quoi ?
- Du broyat de branches,
- Des petits morceaux de carton non imprimé,
- De la paille ou des feuilles sèches.

Disposez cette protection juste après chaque apport humide. Pour être sûre qu’aucun adulte ne vienne faire son nid, ajoutez un couvercle bien ajusté (et nettoyez-le régulièrement !). Le compost ainsi protégé conserve sa chaleur douce typique des meilleures fermes bretonnes… mais aucune chance pour les sciarides et autres asticots d’y faire bombance.

Ceux qui négligent cette étape finissent souvent par regretter leur flemme lors du premier envol massif sous le nez du voisin.

Méthodes naturelles pour éliminer les moucherons déjà installés

Même en Bretagne, terre de compostage par excellence, il arrive que les moucherons prolifèrent et nécessitent des solutions naturelles… Rien de tel que d’opter pour des méthodes naturelles, testées, racontées et souvent validées par mes amis du sol — vous savez, ceux qui n’ont pas de jambes mais qui transforment vos déchets mieux qu'un druide. Allez, c’est parti pour une chasse aux moucherons à la mode bretonne, chapeau de paille d’Ouessant vissé sur le crâne !

Pièges maison : bouteille coupée et appâts sucrés

Le meilleur piège à moucherons reste la bouteille en plastique coupée. Je vous guide :

  • Prenez une bouteille PET (1,5L fait l’affaire)
  • Coupez le tiers supérieur
  • Dans le fond du bas : versez 150 ml d’eau + 6 cuillères à soupe de sucre + 1 cuillère à soupe de levure OU bien un fond de vinaigre de cidre (bio de préférence hein !), parfois avec quelques gouttes de liquide vaisselle.
  • Replacez le goulot tête-bêche comme un entonnoir (sans bouchon !)
  • Pour plus d'efficacité : enveloppez la base dans un tissu sombre — les moucherons sont fous des coins obscurs.
  • Disposez ce piège à proximité (pas directement dans !) du composteur.

Les moucherons s’y précipitent... et ne ressortent jamais. Certains ajoutent une brindille de menthe pour améliorer l’odeur : une option à tester !

Piège artisanal contre moucherons – bouteille plastique sur compost breton

Huiles essentielles anti-moucherons (citron, menthe, eucalyptus)

La puissance olfactive des plantes est souvent sous-estimée. Quelques huiles essentielles bien choisies font fuir les nuées ailées sans polluer le compost ni la lande. Voici mes préférées — et comment les utiliser efficacement :

Huile essentielle Dosage recommandé Application
Menthe poivrée 5-10 gouttes Sur coton/disque près du couvercle
Citronnelle/Citron 8 gouttes Spray dilué dans 100ml d'eau
Eucalyptus radié 6 gouttes Sur tissu/coton suspendu
Lavande vraie 10 gouttes Mélangée au spray ou coton

Mode d’emploi : évitez d’en verser directement sur le compost ! Préférez placer un coton ou tissu imbibé près du couvercle ou vaporiser légèrement autour (jamais sur les déchets organiques eux-mêmes).

Évitez les surdosages d’huiles essentielles près des lombricomposteurs.

Par expérience (et sources sérieuses), les mélanges synergiques marchent mieux qu’une huile seule. Un petit spray « maison » citron + lavande fait merveille si appliqué ponctuellement.

Entre nous : certains jurent que la cannelle ou le basilic boostent aussi l’effet répulsif, mais je suis restée sceptique après plusieurs essais…

Terre de diatomées et poivre de Cayenne : répulsifs efficaces

Deux poudres peu courantes dans les abris à goémon mais sacrément redoutables contre les petites bêtes indésirables :

Terre de diatomées (non calcinée uniquement)

  • Saupoudrez en fine couche toute la surface visible du compost (en particulier après remuage). Cette poudre minérale coupe net toute velléité d’installation… Pas besoin d’en mettre des tonnes !
  • Manipulez avec précaution (lunettes/masque si vent) car elle peut irriter bronches et yeux. Et surtout : elle agit aussi sur COLLEMBOLLES et autres microfaune utile – donc pas tous les jours ni en excès !!
  • Restez dehors pendant l’application, et fermez bien votre bac ensuite.

Poivre de Cayenne

Saupoudrez légèrement — juste assez pour former une barrière sensorielle au-dessus des apports frais. L’effet est double : ça brûle la curiosité des larves ET ça repousse bon nombre d’adultes… Ce n’est pas très scientifique mais chez moi, c’est redoutable en pleine saison humide !

Astuce locale : combinez paille sèche + terre de diatomée lors des épisodes orageux. Les vers vous remercieront discrètement...

Astuce de pro bretonne : solutions issues du jardin et de l’atelier

Soyons honnêtes, en Bretagne, la résistance aux moucherons est une discipline où les astuces ancestrales croisent l’expérimentation la plus farfelue. Si je devais parier mon chapeau de paille d’Ouessant sur des solutions vraiment efficaces, je miserais sur ce trio : les plantes de nos chemins creux, le bois des talus transformé en barrière, et le charbon qui absorbe tout – odeurs comme intrus ailés.

Macération de fougères et infusions antiseptiques

La fougère, vedette des sous-bois bretons, perturbe les moucherons grâce à son parfum ! Sa richesse en saponines et composés phénoliques lui confère un effet antiseptique peu connu hors des cercles d’irréductibles jardiniers – voire même antifongique selon certaines analyses botaniques sérieuses (contrairement à ce que prétendent quelques "experts" du Sud…).

Préparation maison :
- Récoltez 1kg de jeunes frondes de fougère (évitez celles jaunies ou tachées).
- Découpez grossièrement.
- Placez dans un seau (10L) et couvrez d’1,5L d’eau pluie ou douce.
- Laissez macérer à l’abri du soleil 3 à 7 jours (pas plus sinon bonjour la senteur…)
- Filtrez et pulvérisez pur autour (et non dans) le composteur.

La fougère dégage alors des substances qui perturbent l’installation des larves et désinfectent efficacement les abords du bac. Si vous êtes plutôt team Tanaisie ou Sauge : leurs infusions présentent aussi un effet répulsif notoire (les pyréthrines de la tanaisie tapent fort sur le système nerveux des insectes !). Mais franchement, entre nous… rien n'égale le panache rustique d’une bonne macération bretonne.

Plante Temps de macération Efficacité anti-moucheron Dosage recommandé
Fougère 3-7 jours Élevée Pur autour du bac
Tanaisie 12h-24h infusion Moyenne à forte Diluer x2 pour pulvériser
Sauge 24h infusion Modérée mais persistante Diluer x3

Macération de fougères fraîches pour composteur breton

Broyat de branches comme barrière mécanique

Ici, pas besoin d’aller acheter trois tonnes de produits miracles. Un broyeur à bois familial suffit (si possible prêté par votre oncle qui coupe tout ce qui dépasse après chaque tempête). Les branches récoltées après élagage deviennent un broyat qu’on étale en couche épaisse (3 à 5cm) directement sur les déchets organiques fraîchement déposés.

Pourquoi ça fonctionne ? Le bois broyé absorbe l’humidité, limite les remontées d’odeurs sucrées et forme un obstacle physique redoutable pour tous les insectes amateurs de compost chaud. C’est simple : entre une barrière sèche de broyat craquant sous la botte et les restes juteux en dessous, les moucherons préfèrent fuir ailleurs !

Le broyat possède aussi un atout énergétique — il ralentit la montée brutale en température qui plaît trop aux œufs de sciarides. Ceux qui se passent du broyat parce qu’« il encombre » ratent une étape essentielle du compostage naturel.

Utilisation de seaux à compost avec filtre à charbon

Si votre composteur intérieur pose problème par temps doux, optez pour le combo seau percé + filtre à charbon actif intégré au couvercle. Le charbon retient les molécules odorantes ET piège une partie des spores en suspension susceptibles d’attirer les moucherons (oui oui : la Bretagne n’a pas attendu Amazon pour inventer ça !).

Astuce immortelle : percer plusieurs trous fins dans le couvercle assure l’aération sans ouvrir grand la porte aux insectes. Changez/renouvelez le filtre tous les trois mois… Quant au compost ainsi protégé, il gagne franchement en qualité – moins brassé par la faune indésirable et beaucoup plus stable côté fermentation. Il y a même une croyance locale : « un compost protégé par filtre charbon ne meurt jamais mais se transmue »…

Résumé clé : Sauvages du jardin, déchets ligneux et charbon actif – voilà trois armes imparables contre les moucherons tenaces. C’est peut-être peu académique mais diablement efficace ici !

Entretenir son compost pour un résultat sain et sans nuisibles

Soyons honnêtes, on a beau invoquer toutes les légendes de Penmarc’h, si on n’entretient pas son compost régulièrement, on se retrouve vite avec plus de moucherons que de grains de sel dans le beurre demi-sel. Alors, passons aux gestes qui changent tout — sans chichi ni promesse marketing à deux sous.

Fréquence d’apport : ne pas stocker plus de 4 jours

On le sait bien ici, accumuler les épluchures sur l’évier ou laisser stagner un sac à compost… c’est ouvrir grand la porte aux moucherons et aux mauvaises odeurs. Pour éviter ça : faites vos apports tous les 2 à 4 jours maximum. Les quantités ? Modérées, toujours recouvertes d’un peu de broyat ou de vieux carton.

Voici une checklist hebdomadaire validée par mes vers (qui en ont vu d’autres sous la pluie) :

  • Apporter vos déchets frais tous les 2-3 jours ;
  • Toujours couvrir chaque apport avec matière brune sèche (paille, feuilles, carton) ;
  • Nettoyer rapidement couvercle et bord du bac si humidité ou traces suspectes ;
  • Vérifier que le contenu n’est pas détrempé – au besoin, ajouter du broyat sec.

Entre nous : ceux qui attendent « le dimanche prochain » pour vider leur bio-seau se punissent eux-mêmes face aux invasions ailées. C’est rude mais c’est la vérité du sol breton…

Compost entretenu Bretagne chapeau paille Ouessant broyat outils traditionnels

Rotation et maturation : quand transférer le compost

La magie du compost n’opère vraiment que lorsqu’on sait lire ses signes : couleur très sombre (presque noire), parfum de sous-bois après la pluie, texture grumeleuse et non collante. Si ça sent l’ammoniac ou le vinaigre, il y a anguille sous roche !

Pour la rotation : dès que le bac est plein ou que le fond chauffe moins, on transfère tout dans un bac « de maturation » (ou une zone dédiée). Ce passage accélère la transformation finale. Le bon moment ? Lorsque la température centrale redescend vers celle de l’air ambiant et qu’aucun morceau identifiable ne subsiste (à part quelques brindilles).

Petite astuce qu’on ne lit pas partout : tamiser ce compost – même grossièrement – permet d’éliminer les derniers indésirables avant usage au potager.

Surveiller température et odeurs pour agir au plus tôt

On croit souvent qu’il faut des gadgets électroniques pour surveiller son tas... mais franchement : un bâton bien enfoncé au cœur du compost donne déjà l’info ! S’il ressort très chaud ou tiède après plusieurs minutes = activité microbienne ok. S’il est froid alors que vous venez d’ajouter beaucoup de verts = souci d'aération ou excès d’humidité.

Côté odeurs : le nez fait foi. Si ça sent l’œuf pourri ou l’ammoniac = urgence ! Ajoutez généreusement du broyat ligneux (branchettes hachées, copeaux), voire une poignée de charbon actif pilé si vraiment ça dégénère. L’objectif ? Un arôme terreux discret qui ne dérange même pas un bigorneau.

Chaque fois que ces petits contrôles sensoriels sont négligés, la nature reprend le dessus – souvent au détriment du jardinier.

Un compost breton sans moucherons, c’est possible !

La Bretagne, terre de compostage, combine astuces, bon sens et parfois un brin de magie locale pour résister aux invasions de moucherons. Je vous le dis en toute complicité : chapeau de paille vissé sur la tête (celui d’Ouessant, évidemment…), je remercie encore ce ver de terre bavard qui m’a soufflé ses secrets, et j’ai vu avec mes propres yeux que ces méthodes naturelles font vraiment barrage.

On ne va pas se mentir, il faut parfois adapter et tester pour trouver SA recette idéale… Mais franchement, entre nous : quelle satisfaction de retrouver un compost sain, vivant et sans nuages noirs à chaque ouverture du bac. J’invite chacun·e à partager ses astuces insolites ou ses échecs cocasses en commentaire : plus on échange localement, plus nos composts deviennent immortels… Bretons ou pas !

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Éliminer les moucherons dans le composteur : toutes les méthodes naturelles et astuces de pro

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