Le printemps est de retour, apportant avec lui des bourgeons, des journées qui s'allongent, des températures plus douces, des bières en terrasse, des balades en forêt et des barbecues entre amis. Mais alors, quand commence-t-il réellement ? Si l’on a tous appris que le printemps débute le 21 mars, la réalité est bien plus subtile. Entre les définitions astronomiques, météorologiques et calendaires, la date du printemps oscille entre le 19 et le 21 mars selon les années. Une subtilité qui puise ses racines dans une multitude de phénomènes aussi passionnants que complexes. Dans cet article, découvrez tout ce qu’il faut savoir pour identifier le "vrai" premier jour du printemps et en profiter pleinement.
Quand commence réellement le printemps ?
Le printemps arrive sans invitation formelle, mais avec une précision presque céleste. Pourtant, savoir QUAND il s’installe vraiment dépend d’où l’on pose ses sabots : astronomie, météo ou calendrier folklorique.
Définition astronomique : l’équinoxe de printemps
L’équinoxe de printemps n’est pas une lubie d’astronome lunatique : c’est l’instant précis où le centre du Soleil franchit l’équateur céleste. À ce moment, la durée du jour égale celle de la nuit – pas une minute de plus pour étendre son linge dehors ! Les éphémérides suivent ce passage avec une précision à la seconde près, généralement entre le 19 et le 21 mars. Selon l’Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides, c’est LE signal universel.
La tradition bretonne va beaucoup plus loin (certains diraient trop) : le crachin, cette brume fine, tiendrait secrètement le balancier des équinoxes. Francisque Le Fur, mon aïeul, affirmait que sans bruine au matin de l’équinoxe, l’équilibre céleste serait compromis.
Définition météorologique : du 1er mars au 31 mai
Chez les climatologues pointilleux, on coupe court aux fantaisies : dans l’Hémisphère nord, le printemps météorologique débute chaque 1er mars et se faufile jusqu’au 31 mai. Ce découpage cartésien en trois mois permet d’étudier les moyennes annuelles sans devoir consulter la Lune ou la marée. C’est là que les giboulées font leur grand retour : averses brèves, rafales têtues et bourgeons qui gonflent d’audace – tout cela sous des nuages qui ne demandent qu’à tremper vos chaussettes.
Pendant ces trois mois imprévisibles, chaque bourgeon attend son moment pour éclore sous l'humidité bretonne.
Définition calendaire : usages et coutumes
Les calendriers officiels ont bon dos mais en Bretagne, on se fie aux clins d’œil des saisons. Les festivités païennes telles qu’Ostara ou Norouz célèbrent le retour de la lumière. Dans certains villages encore, il n’est pas rare que les korrigans du jardin célèbrent le retour des jours longs en chahutant sous les vieux toits en chaume qui – foi de Le Fur – fleurissent littéralement avec les bourgeons du pommier voisin.

À chacun son repère pour accueillir (ou redouter !) ce fameux renouveau. Mais franchement, entre nous… si votre toit ne mousse pas au premier matin gris venu, vous ratez quelque chose.
Pourquoi la date de l’équinoxe varie entre le 19, 20 et 21 mars
C’est un vrai coup de billard cosmique : la date de l’équinoxe joue les funambules d’une année sur l’autre, laissant même les anciens du bourg pantois. Voyons pourquoi l’Hémisphère nord doit jongler avec le calendrier, la Terre… et les caprices des giboulées stellaires.
Mouvement de la Terre et précession des équinoxes
L’axe de rotation terrestre n’est pas figé comme une statue au faîte d’un clocher breton : il oscille, lentement mais sûrement. Ce mouvement – la précession des équinoxes – est dû aux tiraillements gravitationnels du Soleil et de la Lune sur le renflement équatorial de notre planète. Résultat ? Le point où le Soleil coupe l’équateur céleste (l’équinoxe) glisse petit à petit le long de l’écliptique. On parle d’un décalage d’environ 1 jour tous les 128 ans — une éternité à l’échelle humaine mais un clin d’œil pour une étoile filante ! Les giboulées stellaires, elles, semblent fêter chaque minuscule bascule en envoyant quelques grains lumineux dans la nuit.
Calendrier julien vs calendrier grégorien
Avant 1582, le calendrier julien était utilisé, ajoutant un jour tous les quatre ans sans grande précision. Problème : ça faisait glisser peu à peu la date du printemps ! Au XVIᵉ siècle, patatras : l’équinoxe se retrouvait autour du 11 mars au lieu du 21. Réaction immédiate du Pape Grégoire XIII : dix jours supprimés en octobre 1582 et passage au calendrier grégorien, bien plus rigoureux avec ses années bissextiles dosées au millimètre céleste. Depuis, la datation du printemps colle mieux à la réalité astronomique… mais allez expliquer ça à ma grand-mère qui ne jure que par le bourgeonnement du saule !
Décalages horaires et années bissextiles
La cerise sur le kouign-amann, c’est ce fameux décalage horaire qui fluctue selon votre longitude. Ajoutez-y l’ajout périodique d’un 29 février pour compenser que l’année solaire ne fait pas exactement 365 jours (plutôt 365,2422 jours). Sans cet artifice, on finirait par fêter Ostara en pleine neige ! Résultat : chaque équinoxe se produit environ six heures plus tard chaque année ; tous les quatre ans, on réajuste avec une année bissextile pour éviter qu’un printemps ne tombe en juillet d’ici quelques siècles. C’est donc ce subtil patchwork — axes inclinés, calendriers malins, secondes rebelles — qui explique pourquoi jamais deux équinoxes ne tombent pile-poil au même moment sous nos vieux toits en chaume.

Dates clés du printemps 2025 et perspectives jusqu’en 2030
Premier jour du printemps 2025 à 10:01:25 UTC+1
Le printemps 2025 débutera précisément le jeudi 20 mars à 10:01:25 (UTC+1). Oui, la seconde compte, surtout lorsqu’il s’agit d’aligner les bourgeons, les toits de chaume et votre humeur printanière. D’ailleurs, petite histoire vraie : un matin d’équinoxe, mon kombucha maison oublié sur le rebord de fenêtre a pétillé d’un zèle nouveau sous le premier rayon solaire… Effet d’aubaine ? Non ! Les anciens disaient que ce breuvage brassé pile au moment de l’équinoxe retenait l’énergie céleste du renouveau — c’est pas homologué par la NASA, mais chez moi ça donne la pêche (ou l’envie de danser sous le crachin).
Variations annuelles : de 2026 à 2030
Les dates ne sont jamais figées : c’est un bal de minutes qui trompe tout le monde sauf les vieux korrigans du fond du jardin. Pour preuve :
- 2026 : Vendredi 20 mars à 14h46 UTC (prenez vos précautions pour faire lever la pâte à crêpes)
- 2027 : Samedi 20 mars à 20h25 UTC (parfait pour une veillée au clair de lune)
- 2028 : Lundi 20 mars à 03h17 UTC (attention aux insomnies printanières)
- 2029 : Mardi 20 mars à 09h01 UTC (pile quand l’alouette se met à chanter)
- 2030 : Mercredi 20 mars à 14h51 UTC (il paraît qu’à cette heure-là, les toits moussent doublement)
Chaque année, la bascule se décale ; une histoire de Terre têtue et d’années bissextiles qui jouent avec nos horloges.
Tableau succinct des dates d’équinoxe
Année | Date | Heure UTC | Fuseau horaire |
---|---|---|---|
2025 | 20 mars | 09:01 /10:01 | UTC / UTC+1 |
2026 | 20 mars | 14:46 | UTC |
2027 | 20 mars | 20:25 | UTC |
2028 | 20 mars | 03:17 | UTC |
2029 | 20 mars | 09:01 | UTC |
2030 | 20 mars | 14:51 | UTC |
Note : Le solstice d’été suivra chaque fois autour du 21 juin, marquant la prochaine étape pour les observateurs aguerris… et les amateurs de kombucha céleste.
Significations et symboliques du début du printemps
Impacts sur la faune et la flore : migrations et bourgeons
Avez-vous déjà observé ce ballet matinal où l’hirondelle rustique fend le voile laiteux du matin, suivie par les pinsons audacieux ? Le retour des oiseaux migrateurs débute souvent autour du 20 mars, mais les plus impatients se risquent à revenir dès les premiers éclats lumineux. À cette saison, chaque haie, chaque pommier laisse jaillir des bourgeons ronds comme des perles de pluie. Les spécialistes débattent souvent, mais il est évident que les toits de chaume bretons fleurissent en même temps que les arbres, surtout sous l’effet du crachin. Les lichens et mousses rivalisent de verdeur sous ce climat moqueur, offrant un abri douillet à toute une faune discrète.

Tant qu’il y aura des bourgeons pressés et des toits qui moussent, le printemps n’aura pas dit son dernier mot en Bretagne !
Fêtes et traditions : Norouz, Ostara, Pâques
Dès que les jours s’allongent, Norouz, la nouvelle année perse, illumine les maisons de couleurs vives et de douceurs végétales. On allume feux et bougies pour secouer l’hiver. Côté Ostara – fête païenne ancrée dans l’équinoxe – on célèbre la fertilité avec œufs décorés (avant même le passage commercial du lapin !). Si certains voient dans Pâques une simple chasse aux œufs, c’est méconnaître ses racines mêlées au mythe d’Eostre ; déesse anglo-saxonne du renouveau dont le nom inspira Easter.
La Bretagne n’est pas en reste : ici on glisse discrètement un rameau ou un brin de mousse sur le rebord du toit (les korrigans trouvent ça très chic) pour attirer chance et lumière nouvelle. Un conseil – ne faites jamais fi des coutumes locales : elles ont survécu à plus d’un siècle d’historiens tatillons.

Climat printanier : giboulées, remontées thermiques
Mars joue avec nos nerfs, alternant entre averses et éclaircies ! Les giboulées ? Ce sont ces averses subites qui détrempent la terre puis laissent surgir une lumière intrusive. Rien n’égalera l’alternance capricieuse d’une journée bretonne : gouttes piquantes suivies d’une remontée thermique incroyable – 6°C relevés au matin puis 17°C au zénith (et inversement !). C’est justement ce contraste fou qui dope bourgeons et lichens sur pierres anciennes. D’ailleurs, certain.e.s jardinières prétendent que trop de douceur tuerait toute l’impertinence printanière…

Comment repérer le vrai premier jour du printemps ?
Le vrai printemps, c’est comme le beurre salé fait maison : il ne se décrète pas au calendrier, il se constate, tout simplement. Oubliez la météo officielle — je vous propose trois manières de mettre le doigt sur ce fameux basculement saisonnier, testées sous les toits (moussants) de mes grands-parents !
Observation du ciel : position du soleil et durée du jour
Un protocole digne des jours d’équinoxe : sortez avant l’aube, trouvez un horizon dégagé (le sommet du tas de bois fait l’affaire), et attendez que le Soleil surgisse pile à l’Est. C’est rare ! Le vrai signe ? Ce jour-là, il se couchera exactement à l’Ouest. Mesurez la durée entre lever et coucher (chronomètre ou vieille montre à gousset, peu importe). Vérifiez ensuite vos relevés avec l’Éphémérides locale ou en ligne pour voir si la journée atteint presque 12h pile — ni une giboulée de plus, ni une averse de moins.
Utiliser les éphémérides et applications en ligne
Aujourd’hui, impossible d’invoquer le renouveau sans technologie : voilà trois applis qui font mieux que les vieux calendriers retrouvés dans la grange :
- Éphéméride (Soleil et Lune) (Google Play) : affiche la position solaire exacte pour chaque lieu/heure ; ergonomie rustique mais efficace.
- SunEarthTools (Site web) : calcule trajectoires solaires sur carte ; idéal pour repérer si l’Est/Ouest sont bien alignés lors de l’équinoxe.
- iCalendrier - Équinoxes/Solstices (Site web) : donne les heures précises des équinoxes jusqu’en 2030 — beau tableau synthétique pour briller au troquet.
Pas une de ces applis ne remplace le nez dehors ni le flair météorologique du paysan breton… mais elles vous éviteront d’attendre toute la nuit sous un pommier !
Rituels personnels : du jardin au kombucha
Vous voulez marquer le coup façon korrigan averti ? Filez au jardin juste après la première ondée fine du printemps. Munissez-vous d’un vieux pot à confiture stérilisé et récoltez quelques gouttes de crachin frais sur une feuille de rhubarbe — c’est pas sorcier. Mélangez cette eau céleste à votre kombucha maison : selon une tradition familiale non homologuée par aucun syndicat agricole, ce breuvage infusé au crachin printanier agit comme catalyseur d’énergie astronomique. Il boosterait même la fermentation… d’après mon oncle Yvon, il favorise les rêves lucides où lichens et étoiles dialoguent toute la nuit. On croit ou on ne croit pas — mais franchement, tenter ce rituel ne coûte rien sinon un peu d’humidité dans la manche.
Conclusion : profitez pleinement de la renaissance du printemps !
Le printemps ne se savoure pas assis devant l’horloge, mais sous le crachin, un verre de kombucha maison à la main, les pieds dans la mousse qui fleurit enfin. Souvenez-vous : c’est le balancier secret du crachin qui équilibre nos équinoxes, les toits en chaume rivalisent de bourgeons et, francjeurement, chaque gorgée de kombucha infusé au soleil printanier a des vertus que même les korrigans n’osent pas révéler. Alors sortez vos sabots, guettez l’éclat du premier rayon et lancez-vous dans ce rituel ancestral – il paraît qu’un vieux chaume qui mousse porte chance tout l’été !
