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Recyclage des chaussures usées : guide pratique pour leur donner une seconde vie

Saviez-vous que vos chaussures usées pouvaient encore servir ? En les recyclant, vous leur donnez une seconde vie — tout en réduisant drastiquement votre empreinte carbone. Voici comment.

18 min
Inspirations & Innovations
18 May 2025 à 12h59

Chaque année, en France, 130 millions de paires de chaussures sont jetées. C'est un désastre écologique : une paire incinérée ou enfouie rejette 7,5 kg de CO₂ dans l’atmosphère. Heureusement, des solutions comme le recyclage, le réemploi ou l'upcycling existent. En réalité, nos chaussures usées peuvent encore être utiles, à condition de les trier correctement. Leur offrir une seconde vie, c’est réduire nos déchets, nos émissions et notre consommation de ressources. Cela contribue également à une économie circulaire génératrice d'emplois locaux. Enfin, c'est un engagement pour un monde plus durable et solidaire. Pour autant, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver entre les points de collecte, les enseignes repreneuses, les associations ou encore les plateformes de don. Voici un guide pratique complet pour vous aider à recycler vos chaussures usagées.

Comment recycler vos chaussures usagées en un clin d'œil ?

Il est surprenant de penser qu'une paire de baskets oubliée au fond d’un placard puisse initier une aventure bretonne du recyclage, et pourtant ! Lorsque je dépose mes vieux sabots dans une benne, je me demande toujours : à qui profitera ce geste ? Voici trois réseaux officiels actifs sur notre territoire, chacun ayant sa spécificité – ou devrais-je dire, sa semelle ?

Points de collecte officiels en Bretagne et France

  1. Le Relais
    Le Relais est un acteur majeur et solidaire du recyclage textile. Le Relais dispose de centaines de conteneurs verts (souvent couverts d’autocollants usés par la pluie bretonne) répartis dans nos bourgs et villes. On y dépose des chaussures liées par paire, propres ou simplement sèches (même vos vieilles bottines pleines de varech !). Les bennes extérieures sont accessibles 24h/24. À Ploërmel, la benne Le Relais située devant la déchèterie est souvent remplie dès le mardi matin.

  2. Refashion
    Refashion, un éco-organisme national, recense tous les points de collecte disponibles (bennes, magasins partenaires, déchèteries). Avant dépôt : emballez vos chaussures dans des sacs bien fermés (30L max). Leur carte interactive est très pratique pour localiser les points ouverts, même le dimanche, autour de Rennes ou Quimper.

  3. Déchèteries communales
    Les communautés de communes gèrent leurs propres lieux de collecte : certaines acceptent tous types de chaussures, tandis que d'autres demandent un tri préalable. À Plougastel, il est conseillé de demander à l’agent sur place avant de déposer vos vieilles sandales en cuir, car le tri local peut refuser certaines matières comme le synthétique.

Déposer ses chaussures au bon endroit, en Bretagne comme ailleurs, évite l’incinération inutile et favorise une seconde vie plus vertueuse.

3 réseaux officiels & leurs particularités

  • Le Relais : Collecte solidaire axée insertion sociale ; accessible H24 ; accepte chaussures liées par deux.
  • Refashion : Plateforme centralisatrice ; géolocalisation des points ; sacs fermés obligatoires.
  • Déchèteries : Gestion locale variable ; souvent horaires restreints ; tri selon matériaux parfois exigé.

Boîte Le Relais devant une déchèterie typique en Bretagne

Boutiques et enseignes repreneuses : Décathlon, Salomon, Intersport

La Bretagne, avec son goût du collectif, applique aussi cette philosophie à la gestion des chaussures usagées. Les grandes enseignes sportives s'engagent de plus en plus, mais chaque chaîne a ses propres conditions de reprise. Voici ce que j’ai pu observer dans différentes enseignes en Bretagne.

Reprise en magasin : check-list experte

Enseigne Conditions de reprise Bonus ou avantages
Décathlon Chaussures de sport toutes marques (vérifiez selon le magasin), propres ; estimation en amont possible sur leur site ou en boutique ; certaines enseignes limitent à DECATHLON uniquement. Bon d’achat valable 2 ans OU virement bancaire, montant variable selon état & modèle ; parfois cumulable avec offres locales bretonnes.
Salomon Reprise surtout lors d’événements ponctuels (souvent orientés running/trail) ; état propre indispensable ; collecte souvent limitée à la marque Salomon. Pas toujours de bon d’achat, parfois code promo ou réduction sur achat neuf lors des opérations « Play Minded ».
Intersport Grande Collecte annuelle (mars-avril généralement) ; matériel et chaussures acceptés quels que soient l’état et la marque ; partenariat avec Ecologic pour redistribution/valorisation. Participation à des tombolas locales, goodies ou remise immédiate sur ticket – ultra-variable selon le magasin !

À Rennes-Cesson, lors d’une opération Intersport, une file d’attente de coureurs recyclant leurs vieilles pointes témoignait de l’engouement pour ce type d’initiative.

Avant de déposer vos chaussures, vérifiez toujours les conditions auprès du magasin pour éviter les mauvaises surprises et les trajets inutiles.

Plateformes de don et de revente solidaire : Emmaüs, Vinted, Leboncoin

« Chaque chaussure sauvée, c’est un pas de plus pour la planète. »

Pour allier solidarité et sobriété, le trio Emmaüs, Vinted et Leboncoin est incontournable. Chacun a ses spécificités : l'esprit solidaire pour l’un, une approche plus commerciale pour les autres. Je vous explique comment naviguer dans leurs méandres.

Donner à Emmaüs : l’esprit breton du don utile

Emmaüs met l'humain au cœur de ses actions. Les chaussures propres et utilisables déposées chez Emmaüs sont triées, redistribuées localement ou revendues à prix solidaire. À Saint-Brieuc, un bénévole explique : « Nous préférons recevoir des paires en bon état. Les très abîmées finissent parfois au rebut ou servent à la formation. » L’essentiel est de nettoyer ses chaussures et de les nouer par deux avant de les déposer.

Revendre chez Vinted et Leboncoin : mode d’emploi localisé

Sur Vinted, il suffit de créer une annonce claire avec plusieurs photos (y compris de la semelle) et d’être transparent sur l’état. Les acheteurs cherchent la bonne affaire mais aussi parfois une paire rare (eh oui, même les sabots made in Breizh trouvent preneur !). Sur Leboncoin, mentionnez la possibilité d’un échange local ou lors d’événements comme les trocs & puces.

Mais attention : si vos chaussures n’intéressent ni Vinted ni Leboncoin (oui ça arrive), faites-en don plutôt que de les laisser traîner ! Gardez à l’esprit que ces plateformes restent avant tout commerciales. Pour soutenir l’action sociale locale, privilégiez le don à Emmaüs ou aux ressourceries bretonnes.

Boîtes à chaussures labellisées Emmaüs, Vinted et Leboncoin dans une ressourcerie bretonne

Donner une seconde vie : réemploi, don et réparation

Oubliez le « tout à la poubelle » : en Bretagne, le réemploi c’est l’art de faire durer ses grolles au rythme des marées ! J’ai arpenté pour vous les coulisses de nos ressourceries et associations caritatives, là où la chaussure usagée redevient atout solidaire… ou matière première pour Breizh Podo.

Associations caritatives et ressourceries locales

Le réseau breton du réemploi n’a rien d’anecdotique : il existe même une fédération dédiée (Le Rab), preuve que la solidarité n’est pas un vain mot chez nous. Les grands noms nationaux comme Emmaüs, Secours Populaire ou Croix Rouge sont omniprésents dans les Côtes-d’Armor, le Finistère ou l’Ille-et-Vilaine. Mais il ne faut surtout pas oublier nos petites pépites locales : ressourceries indépendantes, recycleries rurales, collectifs citoyens – chacun y va de sa technique pour redonner vie aux paires fatiguées.

J’ai débarqué un matin chez Breizh Podo à Lorient : on y croise bénévoles affairés à trier bottines et sabots de récupération. Ici, le réemploi est total : réparation des semelles en caoutchouc local, couture de rustines (en lin breton s’il vous plaît), revente à prix mini…

Association / Ressourcerie Localisation Type de service Contact
Emmaüs St-Brieuc / Quimper Collecte & boutique solidaire emmaus.bzh/contact
Secours Populaire Rennes / Brest Don & redistribution locale secours-populaire.fr
Croix Rouge Lorient / Vannes Collecte/tri/vente croix-rouge.fr
Le Rab (réseau) Toute Bretagne Plateforme fédératrice & conseils rab-bretagne.org
Breizh Podo Lorient Réparation/upcycling chaussures voir Facebook local

Ressourcerie bretonne avec boîtes Emmaüs, Croix Rouge et Secours Populaire

Réparer et entretenir ses chaussures : conseils d’experte

Ceux qui jettent direct leurs chaussures parce qu’un talon fendillé ou une semelle usée ? Non merci ! Une vieille paire traitée au tannage végétal a encore bien du panache – surtout avec un peu d’huile de lin bio bretonne appliquée mensuellement. En cas de craquelures sur le cuir : ponçage doux puis huile généreuse (le secret des anciens !). Pour la semelle qui baille ? Direction le cordonnier local pour une rustine en caoutchouc naturel ou, si on a deux mains droites, couture maison au fil ciré.

Penser à huiler ses cuir tanné végétal chaque mois pour éviter les craquelures.

En bonus : vérifiez toujours l’intérieur de vos chaussures (cuir moisi = danger pour la santé). S’il reste une odeur douteuse après nettoyage au vinaigre blanc… là oui, recyclez plutôt que risquer vos arpions !

DIY et upcycling : transformer ses vieilles paires en jardinière suspendue (avec lin & paille bretonne)

Tant pis pour ceux qui trouvent ça « ringard » : je suis fan de l’upcycling maison. Rien ne vaut le plaisir d’offrir un nouveau souffle à ses baskets élimées en mode déco — avec des matériaux naturels locaux !

Jardinière suspendue en lin et paille : pas-à-pas authentiquement breton

  • Désassembler soigneusement la chaussure (enlever lacets/semelles)
  • Nettoyer à fond – brosse dure + savon noir sur toutes les surfaces ; bien sécher.
  • Rembourrer l’intérieur avec un mélange de paille sèche locale et toile de lin récupérée (pour garder l’humidité)
  • Fixer des suspensions : attacher solidement deux œillets métalliques sur chaque côté du col ; passer une cordelette de lin tressée ; ajuster selon la hauteur voulue.
  • Remplir avec terreau léger puis planter aromates ou fleurs sauvages du coin.
  • Suspendre fièrement sous abri : la touche zéro déchet qui fait causer jusque sur le marché du samedi…
    Jardinière suspendue DIY en chaussure ancienne décorée en lin/paille bretonne

Revalorisation et transformation : du caoutchouc à l’isolant

Oubliez la vision poussiéreuse du recyclage – ici, on parle d’ingéniosité typiquement bretonne, là où chaque semelle rincée par la pluie devient presque une ressource locale ! Rien n’est jamais vraiment perdu si on choisit bien son filon. Je vais vous dévoiler ce que deviennent vos vieilles chaussures une fois broyées, brûlées ou sublimées par Breizh Podo…

Revalorisation matière première : le broyage en granulats utiles

Le saviez-vous ? Les semelles usagées passent dans de redoutables broyeurs industriels pour devenir des granulats de caoutchouc ultra-polyvalents ! On retrouve ces petits morceaux colorés dans :

  • Pistes d’athlétisme ou de running (amorti naturel, robustesse)
  • Revêtements d’aires de jeux et sols extérieurs (sécurité renforcée pour les minots)
  • Paillassons écolos, tapis de sol anti-choc (parfaits pour nos entrées humides…)

Le procédé est technique mais limpide : après collecte, les semelles sont triées selon leur composition (évitez le synthétique basique !), broyées finement puis transformées en granulés prêts à l’emploi. C’est tout un art industriel qui valorise ce que beaucoup considèrent comme des déchets sans valeur.

Broyeur industriel breton transformant semelles de chaussures en granulats de caoutchouc colorés

Transformez vos baskets crevées en revêtement sportif : voilà le cycle local, discret mais puissant !

Usages principaux des granulats recyclés :
- Pistes sportives régionales
- Aires de jeux scolaires communales
- Paillassons biosourcés made in Breizh

Combustible solide de récupération (CSR) : incinération sous contrôle (🔥🔥🔥⚪⚪)

Quand aucune solution « noble » ne s’impose, direction l’incinérateur CSR – testé et observé dans la région rennaise : là où vos vieilles baskets trop abîmées sont compactées puis brûlées pour produire chaleur et électricité. Franchement ? Ce n’est pas la panacée énergétique… Trois étoiles sur cinq maximum ! Le rendement reste moyen car les chaussures mélangent matières naturelles et plastiques peu adaptés à la combustion parfaite.

Mais il faut être honnête – mieux vaut ça que l’enfouissement bête. J’ai visité une installation locale ": aucune odeur nauséabonde, mais un stock impressionnant de déchets textiles convertis en énergie utile aux collectivités. Hélas, côté bilan CO₂ : ce n’est pas vertueux à 100 %, mais c’est le moindre mal, surtout face au gaspillage généralisé.

Vue d'un incinérateur CSR en Bretagne, cheminée fumante

Exemples bretons d’upcycling local avec Breizh Podo : plaques isolantes et semelles modulaires anti-gaspillage !

Là où beaucoup ferment les yeux sur le réemploi créatif, Breizh Podo cartonne en atelier ! J’ai personnellement observé deux projets bluffants : fabrication de plaques isolantes thermiques pour l’habitat participatif et conception de nouvelles semelles modulaires orthopédiques à partir de matériaux récupérés.

Projet Matériau d’origine Produit fini Impact CO₂ économisé
Plaques isolantes murales Semelles caoutchouc usagées Isolant mural biosourcé -60% par rapport au neuf
Semelles modulaires Cuir tannage végétal récupéré Chaussures orthopédiques évolutives -45% par paire reconditionnée

Atelier Breizh Podo : artisans travaillant sur des plaques isolantes et semelles modulaires fabriquées à partir de vieilles chaussures

Ce genre d’innovation devrait être copié partout ! Si seulement les industriels arrêtaient leur flemme chronique face aux solutions locales, on aurait déjà remplacé une tripotée d’isolants polluants…

Réglementation et cadre : la Responsabilité Élargie des Producteurs (REP)

Qui aurait cru que le destin de nos vieilles chaussures se jouerait aussi dans les arcanes du droit ? Pourtant, depuis 2007, la France joue serré avec la Responsabilité Élargie des Producteurs (REP) pour les textiles, le linge de maison et surtout… nos chères godasses. Ici, fini l’époque où les fabricants pouvaient faire « marché-pied » à la planète : chaque marque ou importateur doit assumer tout le cycle de vie des chaussures mises sur le marché hexagonal.

Obligations légales des marques : tri, collecte, transparence obligatoire

  • Cotisation obligatoire à un éco-organisme agréé dès qu’on commercialise une paire (somme variable selon volume/produit)
  • Organisation ou financement de la collecte, du tri et du recyclage – pas question de déléguer à Mam Gozh votre stock invendu !
  • Rapport annuel détaillé auprès de l’ADEME : volumes mis sur le marché, tonnages collectés/recyclés, innovation matière
  • Respect d’un cahier des charges précis dictant qui fait quoi et comment (tri sélectif, traçabilité, etc.)

J’ai déjà vu des marques bretonnes s’étrangler devant la paperasse… Mais soyons honnêtes : sans pression réglementaire, peu investiraient dans un cuir au tannage végétal ni dans la réparation solidaire.

Directive européenne 2025 : fin du jetable en poubelle ordinaire !

Dès janvier prochain, l’Europe frappe fort : impossible de jeter ses chaussures dans la poubelle classique. Les États membres devront garantir une collecte séparée pour tout textile ou soulier usagé — sinon c’est sanction directe.

À partir de 2025, les chaussures non triées seront passibles d’amende. Autant dire que balancer ses baskets trouées avec les coquilles d’huître : c’est fini !

Une chaussure jetée sans discernement sera bientôt synonyme de portefeuille allégé. Le bon sens redevient une nécessité !

Rôle des éco-organismes & initiatives bretonnes inspirantes

La collecte ne tourne pas toute seule : Refashion gère le gros du tri national – mais il existe aussi des modèles plus malins comme RunCollect (filière running) ou CHUT (collecte hospitalière). En Bretagne, j’ai assisté à un projet pilote associant RunCollect et une ressourcerie locale près de Brest : baskets récupérées en pharmacie puis réinjectées dans l’économie sociale après nettoyage express.

Franchement ? On devrait multiplier ce genre d’alliances hyper-territoriales. Si seulement tous les acteurs mettaient autant de cœur à l’ouvrage que ces Bretons-là...

Impact écologique et bénéfices de l’économie circulaire

Impossible de contourner les faits : une paire de baskets, c’est près de 14 kg de CO₂ émis rien qu’à la fabrication (donnée MIT, reprise par l’ADEME) ! L’upcycling et le recyclage local permettent d’éviter chaque année des milliers de tonnes d’émissions inutiles. En Bretagne, selon les chiffres croisés des ressourceries et du réseau Le Rab :

  • Près de 350 tonnes de chaussures usagées détournées des décharges en 2023.
  • Plus de 25 000 paires upcyclées dans le circuit social ou réemployées via des ateliers associatifs.
  • Estimation : plus de 4 900 tonnes de CO₂ évitées annuellement si l’on compare à la mise en décharge ou à la production neuve !

Tableau affichage ressourcerie bretonne statistiques CO2 chaussures recyclées

Lutte contre la fast fashion et surconsommation

« En Bretagne, on préfère retaper nos godillots plutôt que de courir après la dernière tendance »

L’économie circulaire n’est pas un gadget marketing, mais bel et bien un frein réel à la surproduction textile. Refuser d’acheter neuf ou redonner une seconde vie à ses chaussures permet non seulement d’éviter le gaspillage (et le plastique importé), mais aussi de sortir du cercle vicieux des achats impulsifs dictés par la fast fashion. Je constate chaque semaine dans les ateliers solidaires que bricoler ou réparer reconnecte à la vraie valeur d’un objet : c’est moins d’achat, plus d’histoires locales.

Bénéfices sociaux et insertion par le travail

Prenons l’exemple concret du chantier Mode d’Emplois à Bain-de-Bretagne – où j’ai traîné mes baskets pour voir ça en vrai :

  • Parcours individualisé pour personnes éloignées du travail (formation aux gestes techniques, valorisation des compétences)
  • Création d’un collectif solidaire (entraide, confiance retrouvée)
  • Développement d’une filière non délocalisable (emploi local durable)
  • Renforcement du lien social autour du réemploi, loin des logiques anonymes industrielles

Conseils pratiques et astuces d’experte

On croit souvent que trier ou entretenir ses chaussures, c’est réservé aux maniaques – erreur ! Quand on a passé vingt ans à écumer ateliers et armoires bretonnes, on sait que l’action quotidienne compte. Voici mes outils imparables pour retaper la planète depuis votre entrée (oui, même celle tapissée de goémon séché…).

Trier efficacement à la maison : code couleur local

Pour ne pas finir enseveli sous une montagne de godillots hétéroclites, j’ai adopté un code couleur simple :
- Bleu pour le lin (baskets estivales, espadrilles)
- Marron pour le cuir tannage végétal (boots classiques, sabots)
- Rouge pour les synthétiques (sneakers cheap, sandales plastique)

Sacs de tri colorés pour chaussures usagées – lin, cuir végétal, synthétique

Checklist : étapes pour un tri maison efficace
- Séparer toutes les chaussures au centre d’une pièce (moment cathartique garanti !)
- Évaluer l’état : usé/abîmé/donne/répare
- Étiqueter chaque sac selon le code couleur ; si besoin ajouter un post-it « à voir avec cordonnier »
- Stocker les sacs dans un coin sec ou dans l’entrée jusqu’à dépôt en ressourcerie ou point de collecte.

Entretenir ses chaussures pour retarder le recyclage

Hors de question d’envoyer direct au rebut des grolles qui sentent encore la lande… L’entretien régulier c’est la clé – et non, pas besoin de produits chimiques importés.

Kit entretien naturel chaussures : huile de lin bretonne et cire d’abeille

Produits naturels & fréquence d’entretien à tester chez soi
- Huile de lin pressée locale : tous les 2 mois sur cuir tannage végétal (pour nourrir et imperméabiliser)
- Cire d’abeille pure : après chaque saison humide pour raviver les couleurs du cuir ou du lin épais
- Brosse en bois dur (hêtre ou châtaignier breton) : brossage après chaque sortie boueuse ou sableuse
- Chiffon microfibre lavable : nettoyage hebdomadaire sur le synthétique ou semelles caoutchouc

Un bon entretien évite de polluer nos rivières en jetant trop tôt et préserve la noblesse des matériaux locaux.

Applis & sites à connaître pour le recyclage solidaire

Trop de plateformes vantent l’upcycling mais peu tiennent leurs promesses locales. J’en ai testé une kyrielle ; voici celles validées par mon réseau breton :

Nom Fonction principale Lien Particularité bretonne
RunCollect Collecte running/trail runcollect.fr Points relais dans plusieurs clubs sportifs du Morbihan
LeBonCoin Revente/don local leboncoin.fr Rubriques dédiées troc & puces armoricaines
VideDressing Seconde main mode videdressing.com Présence de vendeurs finistériens actifs

Conclusion : adoptez une démarche zéro déchet pour vos chaussures

Qui aurait cru qu’un simple tri dans l’entrée pouvait devenir un acte militant ? Je l’affirme haut et fort : chaque godillot bien orienté, c’est une victoire pour la Bretagne et la planète. Upcycler, donner, réparer… Ces petits gestes — pas toujours parfaits, mais sincères — font déjà de nous des ambassadeurs du bon sens à la maison (et pas que dans le Finistère !).

"Trier ses chaussures, c’est refuser le gaspillage et transmettre une histoire locale — voilà ce qui m’anime chaque jour."

Checklist bretonne : 3 actions clés à adopter chez soi :
- Trier par état et matière : lin, cuir végétal, synthétique séparés sans hésiter
- Donner ou déposer en ressourcerie (plutôt qu’au fond d’un placard ou pire… de la poubelle !)
- Upcycler ou réparer : offrir une nouvelle vie, c’est aussi inventer de nouveaux souvenirs.

Famille bretonne réunie qui trie et upcycle ses vieilles chaussures avec des matériaux naturels

Rien n’empêche d’en parler autour de soi, pour essaimer un peu plus loin que Penmarc’h ou Redon… La Bretagne peut montrer la voie. Alors, qui embarque avec moi pour cette aventure zéro déchet ?

Recyclage des chaussures usées : guide pratique pour leur donner une seconde vie

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