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Pointe du Raz : le guide ultime pour préparer votre visite

La Pointe du Raz est-elle surcotée ? On vous explique pourquoi on pense tout l’inverse. Et surtout, comment la visiter comme un·e local·e.

17 min
Nature & Jardin
12 May 2025 à 20h32

Cap sur la Pointe du Raz, ce joyau sauvage qui s’avance dans l’Atlantique tel un môle de granite. Découvrez notre guide complet pour explorer ce site breton mythique :

  • Infos pratiques (accès, stationnement)
  • Les meilleures randonnées et balades
  • Les activités incontournables
  • Les bonnes adresses pour manger et dormir
  • Nos conseils pour éviter la foule
  • Un itinéraire clé-en-main d’une journée

Certains lieux marquent à jamais. La Pointe du Raz en fait partie.

Le Finis Terrae breton : la Pointe du Raz en un coup d’œil

Certains disent que même les GPS hésitent devant la Pointe du Raz ! Pourtant, pour les géologues et voyageurs chevronnés, ce promontoire est un caprice minéral extrême à l’ouest du Finistère, au bout du Cap Sizun. Ici, la commune de Plogoff s’efface sous les vents de la mer d’Iroise, tandis que la Baie des Trépassés (au nord) et l’inflexible océan Atlantique cernent une côte où chaque falaise étale son histoire tectonique. Si vous cherchez la fin des terres, inutile d’aller plus loin.

Les points essentiels

  • Emplacement : extrémité occidentale du Cap Sizun, Finistère sud-ouest
  • Contexte maritime : face au Raz de Sein, surplombant l’océan d’une proue rocheuse de 72m
  • Voisinage : Baie des Trépassés (au nord), commune de Plogoff à l’est, île de Sein visible à l’horizon

Label « Grand Site de France »

Ce label garantit un aménagement respectueux du paysage et de l’environnement.

La Pointe du Raz fut parmi les tout premiers espaces naturels à recevoir le label « Grand Site de France ». C’est loin d’être un artifice touristique : pour obtenir ce titre, il faut démontrer une gestion exemplaire sur près de 2 000 hectares, favoriser la biodiversité et proscrire toute urbanisation anarchique. Résultat : le site fut réhabilité entre 1990 et 1996 pour effacer les dégradations passées (stationnements sauvages, érosion intense). Le label impose aussi une vigilance constante contre la banalisation paysagère.

Vue d’ensemble du promontoire et du Raz de Sein

Face à vous, impossible de rester insensible à l’aspect brut et indompté de ce bout du monde. Les falaises s’élancent dans le vide, découpées par les houles et parsemées de landes rases. L’horizon s’ouvre sur le mythique Raz de Sein, couloirs tumultueux où s’alignent les phares éreintés par le sel (La Vieille, Tévennec), tandis que l’île de Sein flotte comme un mirage mouvant.

Ne réduisez pas la Pointe du Raz à un simple repère touristique : ici, chaque brise transporte encore – si l’on tend bien l’oreille – le murmure des anciens goémoniers guettant le retour des tempêtes.

Vue des falaises abruptes et des phares emblématiques depuis la Pointe du Raz

Comment accéder à la Pointe du Raz : conseils pratiques

Accès depuis Paris et les grandes villes

Pour franchir la frontière du Finis Terrae, armez-vous de patience et d'une carte routière précise. Depuis Paris (616 km), suivez l’autoroute A11 puis la RN165 (axe sans péage!) via Rennes et Quimper. Comptez 6h30 de route, mais n’ignorez pas une halte à Quimper pour ses faïences ou à Rennes pour déchiffrer un linéament urbain unique. Depuis Brest, cap sur la RN165 en direction de Quimper, puis D100 et D784 jusqu’à Plogoff : environ 2h pour les conducteurs avertis.

Parking : stationnement et tarifs

Le parking officiel, accessible toute l’année à quelques encablures du promontoire, dispose de près de 800 places. Tarif journalier : payant d’avril à octobre (environ 6€ par véhicule), gratuit de novembre à mars (source : toutcommenceenfinistere.com). Affichage parfois erratique, certains râlent face à des prix peu bretons… Pour optimiser votre venue (et réduire l’empreinte), pensez au covoiturage régional – le site encourage cette alternative.

Transports en commun et navettes

Les puristes préfèreront le train : TGV Paris-Quimper en moins de 4h30. Depuis Quimper, la ligne BreizhGo bus 953 dessert Audierne puis la Pointe du Raz (fréquence variable selon saison scolaire/vacances). À noter : aucune navette directe depuis Brest, prévoyez correspondance. Les tickets s’achètent au guichet SNCF ou directement dans le bus ; horaires changeants selon les semaines ZONE B (!), soyez vigilant. Anecdote rarement soulignée : certains chauffeurs natifs signalent encore les anciennes bornes milliaires romaines entre Douarnenez et Plogoff – preuve que voyager n’est jamais neutre !

Panorama et géologie : comprendre le promontoire rocheux

Ce n’est pas tous les jours qu’on pose le pied sur une structure qui a pris racine dans les colères de la Terre, il y a 300 millions d’années. La Pointe du Raz, c’est littéralement un feuilleté géologique où chaque grain de granite conserve intacte la mémoire des orages primordiaux : le leucogranite et la mylonite y s’entrelacent comme des parchemins fracturés lors de l’édification hercynienne du Massif armoricain. Si vous pensez que tout granite se ressemble, remettez-vous en question !

Comparatif : Leucogranite et Mylonite

Caractéristique Leucogranite Mylonite
Texture Fine, homogène Rubanée, foliée
Couleur Claire (blanc-gris) Variable ; souvent plus sombre
Origine Refroidissement lent du magma Cisaillement tectonique extrême

À la Pointe du Raz, impossible d’ignorer que chaque bloc sous vos pieds fut autrefois déplacé sur plusieurs kilomètres par d’immenses forces de cisaillement. C’est ce que les géologues appellent l’influence du cisaillement sud-armoricain.

Morphologie côtière : entre éperons et falaises abruptes

La côte ici n’admet aucune demi-mesure : l’érosion marine sculpte sans relâche d’impressionnants à-pic pouvant atteindre 70 mètres de hauteur (source). Le promontoire s’avance tel un éperon effilé dans l’océan, les falaises dévoilant sans pudeur leur structure granitique tourmentée. Les ruptures linéamentaires visibles résultent directement des jeux de failles actifs pendant le Carbonifère – ne cherchez pas ici de plaine douce ou de plage abritée.

Anecdote pour ceux qui doutent encore : certains morceaux de mylonite, ramassés sur place par erreur comme vulgaires cailloux, sont étudiés jusque dans des labos japonais pour leur structure unique. Incroyable mais strictement vérifié !

Linéaments et failles : l’héritage du cisaillement sud-armoricain

Le paysage actuel doit sa violence graphique à la présence du cisaillement sud-armoricain, ce linéament géologique majeur orienté NO-SE traversant tout le Massif armoricain (source). Ici, chaque ligne de faille guide l’effondrement ou le soulèvement des blocs rocheux, créant une mosaïque chaotique — signature visible aussi bien depuis un drone qu’à hauteur d’homme. Ce réseau fracture littéralement la péninsule et conditionne toute son évolution.

Photo panoramique des falaises granitiques de la Pointe du Raz sous un ciel nuageux

Les sentiers et randonnées incontournables

Qu’on ose le dire franchement : impossible d’arpenter la Pointe du Raz sans s’attaquer à ses chemins, véritables rubans minéraux effilés par les éléments. Ceux qui affirment avoir tout vu depuis le parking n’ont strictement rien compris à l’affaire !

Randonnée : boucle de la Pointe du Raz (4 km)

Un parcours balisé de 4 km embarque les marcheurs du parking officiel jusqu’à l’extrémité occidentale, puis longe la côte vers le phare de La Vieille et offre des haltes panoramiques (sémaphore, chaos granitiques, vue sur Sein). Retour par les landes basses du Cap Sizun. Dénivelé modeste (env. 70 m), mais attention aux rafales – l’esprit des anciens goémoniers se faufile ici dans chaque bourrasque !

  • Départ : Parking principal
  • Sémaphore : vue sur la Baie des Trépassés
  • Phare de La Vieille : belvédère sur le Raz tumultueux
  • Pointe extrême : impressionnante faille mylonitique sous vos pieds
  • Retour par sentier GR34 en surplomb des falaises

Difficulté : accessible mais exposé au vent, balisage impeccable (GR34). Les jours où la brume monte, chaque cairn prend un air suspect, presque vivant.

Randonnée vers la Pointe du Van

Pour ceux qui veulent pousser plus loin — retour ou boucle possible via le GR34 : 18 km, env. 6h30 aller-retour depuis la Pointe du Raz en passant par la mythique Baie des Trépassés. Le balisage suit rigoureusement les crêtes granitiques, parfois escarpées. Attention : orientation primordiale lors des brouillards rapides (non rares ici) ; certains GPS affichent encore les anciens linéaments romains… Astuce locale : partir tôt pour éviter les groupes et savourer une lande sauvage quasi intacte.

Excursion : traversée jusqu’à l’île de Sein

La traversée ne part pas exactement de la pointe mais de Sainte-Evette (Audierne, 12 km). Deux compagnies maritimes assurent le passage : Penn Ar Bed ou Finist’Mer. Trajet d’environ 1h, susceptible d’être doublé si départ déplacé à Douarnenez en cas de météo capricieuse.
Astuce d’initié : si vous croisez un pétrel fulmar rasant l’eau sans effort ni battement d’aile, mer calme assurée — sinon… annulez ou préparez-vous au mal de mer !
Une fois embarqué, vous longerez les phares éreintés du Raz avant l’arrivée sur ce confetti battu par tous les vents. Observez bien le ciel et oubliez vos applis météo : seuls les oiseaux savent réellement prédire ces sautes océaniques !

Sentier côtier de la Pointe du Raz longeant les falaises granitiques

Faune, flore et réserve naturelle du Cap Sizun

Oiseaux emblématiques : mouettes rieuses et pétrels fulmars

Sur les falaises abruptes du Cap Sizun, la diversité aviaire tape dans l’œil (et l’oreille) des curieux qui savent patienter. La mouette rieuse occupe les replats rocheux et se distingue par ses cris perçants, souvent confondus avec le vent. Ici, c'est la mouette tridactyle qui attire surtout les scientifiques : baguée depuis plus de 25 ans (source), elle a livré moult secrets sur le déplacement des colonies marines. Quant au fulmar boréal, il plane en bordure de falaise, ailes tendues rigides : un comportement unique, car ce pétrel ne bat quasiment jamais des ailes. Anecdote professionnelle : certains vieux naturalistes bretons prétendent qu’il suffit d’observer la trajectoire d’un fulmar pour savoir s’il faut sortir son ciré ou tenter une baignade—preuve que météo et oiseaux ne mentent pas.

Flore locale : landes et plantes sauvages

Impossible de comprendre le Cap Sizun sans évoquer ses landes fleuries. Ces tapis mouvants de bruyères cendrées et d’ajoncs d’Europe colorent les sentiers du GR34 dès avril. Sur certaines pentes abritées, on découvre aussi des orchidées sauvages parfois rarissimes dans le Finistère. Les zones protégées s’étendent sur une cinquantaine d’hectares où la flore pionnière lutte contre l’envahissement : l’association gestionnaire y pratique un pâturage extensif avec moutons des landes de Bretagne et poneys Dartmoor pour maintenir cet équilibre.

Préservation : mesures et bonnes pratiques

L’accès à la réserve s’accompagne de règles strictes – mais vitales !
- Toujours respecter le balisage : franchir les clôtures ou s’aventurer hors sentier perturbe la nidification fragile.
- Éviter tout prélèvement floral ou minéral (oui, même ces cailloux qui ressemblent à des météorites mylonitiques).
- Rester attentif au sens du vent : les bourrasques peuvent surprendre et disperser déchets/plastiques (ramassez si vous voyez traîner!).
- Utiliser jumelles et longue-vue plutôt que s’approcher : observer sans déranger reste la règle d’or ici.
Bilan ? Les visiteurs s’y plient avec plus ou moins de bonne volonté… Mais chaque geste compte pour préserver ce bout d’Armorique authentique.

Paysage de landes fleuries au printemps sur le GR34, avec vue sur la mer et des ajoncs en premier plan

Activités à la Pointe du Raz et aux alentours

Découverte : Maison du site et expositions

Installée près du parking principal, la Maison du site dévoile des expositions qui vont bien au-delà de la vulgate touristique. On y traite sans filtre de la géologie tourmentée (formation du leucogranite, linéaments actifs), de la biodiversité locale (oiseaux nicheurs, landes pionnières) et des traditions marines (histoire des sauvetages, légendes goémonières). Certaines vitrines abordent même l’évolution du trait de côte depuis les orages hercyniens – indifférence impossible ! Les animations temporaires, elles, plongent dans l’intimité des pêches anciennes ou les récits d’hommes phares oubliés.

Activités : balades à cheval ou en VTT sur le GR34

Le GR34 n’est pas réservé aux marcheurs : on peut aussi l’arpenter à cheval (centres équestres : Écuries de Kervéoc’h à Plogoff) ou en VTT (location à Audierne). Niveau requis : débutant motivé pour le VTT (sentiers balisés côté sud vers Feunteun Aod), cavalier intermédiaire conseillé pour longer les crêtes granitiques. Circuits recommandés : boucle jusqu’à la baie des Trépassés ou aller-retour jusqu’à la Pointe du Van. On vous met au défi de rester indifférent devant ces chaos rocheux parsemés de mylonite, surtout sous une averse cinglante !

Observation : dauphins et mammifères marins

Impossible d’ignorer que le Raz attire une faune marine exceptionnelle. De nombreuses compagnies proposent des sorties en mer depuis Audierne ou Sainte-Evette (Faune Océan). Meilleure période : mai à septembre pour croiser les groupes de grands dauphins et parfois un phoque gris venu inspecter les bateaux. Depuis les falaises, jumelles obligatoires ; certains jours chanceux, on observe des chasses collectives à deux encablures du promontoire! Anecdote notoire : il paraît que l’observation d’un pétrel fulmar avant embarquement est le meilleur indicateur connu d’une mer clémente…

Activités à la Pointe du Raz : expositions, balades sur le GR34 et observation de dauphins

Gastronomie et hébergement : prolonger le séjour

Gastronomie : restaurants typiques sur la côte

Le Cap Sizun, c’est d’abord l’assurance de ne pas tomber sur une carte photocopiée à l’infini. Trois adresses méritent honnêtement le détour :
- L’Armen (Plogoff) : crêperie créative du meilleur crêpier de France 2020. La galette au homard ou celle aux algues fraîches y font figure d’ovni gustatif. Menu complet autour de 18–24€ (larmen.eatbu.com).
- L’Etrave (Cléden-Cap-Sizun) : institution familiale depuis trois générations, reconnue pour ses plateaux de fruits de mer et son homard grillé. Comptez 30–50€ à la carte (etrave-roma.fr).
- Le Galion (Plogoff, route du Loch) : adresse simple mais sérieuse pour poissons débarqués du port d’Audierne et galettes bretonnes généreuses. Plat du jour dès 14–18€.

Ambiance conviviale dans un restaurant typique du Cap Sizun, galettes et plateau de fruits de mer.

Hébergement : chambres d’hôtes et gîtes de charme

Dans les faits, impossible en été de trouver une chambre sans réservation préalable – la pénurie saisonnière est réelle autour de Plogoff et Castel-Meur.
- La Ferme de la Pointe du Raz (gîte/chambre d’hôte à 3 km du site) : ferme rénovée, accueil sincère, petit-déjeuner local, ouverts mars à novembre (lafermedelapointeduraz.com).
- Chez Mary et Philippe (Beuzec-Cap-Sizun) : chambres tranquilles à deux pas du GR34 – réservation indispensable juillet-août (chambres-hotes.fr).
- Plusieurs gîtes référencés sur Gîtes de France Cléden-Cap-Sizun.

Petit gîte en pierre avec jardin fleuri à proximité de Plogoff

Hébergement : campings et bivouacs

Pour ceux qui veulent humer la lande au lever du soleil (mais supporter parfois une douche froide !) :
- Camping Pors Peron (Beuzec-Cap-Sizun, ouvert avril-septembre). Emplacements spacieux, sanitaires propres mais rustiques ; plage accessible à pied, tarifs 12–18€/nuit/tente (campingporsperon.com).
- Plusieurs campings municipaux à Audierne et Primelin (voir liste Cap Sizun Tourisme), dont certains acceptent bivouacs légers sur aire dédiée.
- Le bivouac « sauvage » reste toléré hors saison sur portions du GR34 (abris discrets), mais attention : aucune infrastructure n’y est prévue – ramenez tous vos déchets !

Camping nature au Cap Sizun avec tentes et vue sur la mer

Quand partir et quelle météo prévoir

Quand partir : meilleures saisons et période estivale

Le climat de la Pointe du Raz est franchement capricieux, même pour les bretons exigeants ! Les températures moyennes oscillent entre 10 °C en janvier et 21 °C en juillet. Pour espérer une météo clémente sans affluence excessive, privilégiez mai, juin ou septembre : l’ensoleillement y est correct et l’invasion touristique reste modérée. Juillet-août connaît la plus forte fréquentation – éviter les week-ends si possible ou arriver dès l’aube pour savourer le site presque seul. Les mois de novembre à février, eux, ne pardonnent pas côté pluie (sources croisées : partir.com, a-contresens.net).

Préparer sa visite : météo et conseils vestimentaires

La météo locale a la dent dure : rafales soudaines, averses imprévisibles, humidité chronique… il n’existe pas d’alternative sérieuse au combo suivant :
- Veste coupe-vent imperméable (capuche obligatoire)
- Chaussures vraiment étanches (bottes inutiles sauf orage extrême)
- Lunettes de soleil polarisantes, pour éviter d’être ébloui par les éclats du leucogranite mouillé
Sans ces équipements, tout séjour peut virer à l’épreuve d’endurance involontaire…

Photographie : lumières d’hiver et paysages

En hiver, oubliez les clichés sur la grisaille uniforme : les amateurs chevronnés le savent – la Pointe du Raz offre des conditions uniques pour capturer des jeux de lumière rasante, révélant la texture folle des mylonites et le miroitement irréel de la houle.
Les brumes matinales transforment chaque chaos granitique en décor surnaturel. Faible affluence, couches nuageuses dynamiques et intensité chromatique : le site devient un laboratoire naturel pour photographes exigeants.

Risque réel : brouillard brutal et rafales extrêmes en saison froide – ne jamais s’aventurer seul hors sentier balisé !

Lumière rasante hivernale sur les falaises brumeuses de la Pointe du Raz

Une journée idéale à la Pointe du Raz : itinéraire conseillé

Un itinéraire réussi ici se planifie contre l’avis des guides trop classiques : il faut mêler timing précis, pauses stratégiques et attention aux détails minéraux…

Itinéraire type : 8h chrono en 8 étapes

  1. Arrivée tôt au parking (8h30) : meilleure lumière et tranquillité, les buses paraissent plus nombreuses que les visiteurs.
  2. Café express face au panorama : buvette du site, avec vue sur la mer de mylonite (évitez les viennoiseries industrielles !).
  3. Boucle randonnée Pointe du Raz (9h-11h30) : partez par le GR34, marchez jusqu’au sémaphore, puis jusqu’à la faille visible avant La Vieille ; surveillez l’envol du pétrel fulmar pour un indice météo instantané.
  4. Pause légende sur la lande : écoutez une histoire locale chuchotée par le vent goémonier vers 11h45, sur un cairn isolé.
  5. Déjeuner (12h30) : réservez une table à L’Armen ou pique-nique sur les dalles de leucogranite (respectez la flore fragile !).
  6. Visite Maison du site & exposition géologique (14h00) : décryptez linéaments et orages fossiles sous microscope.
  7. Après-midi détente sur la Baie des Trépassés (15h30-17h) : observation ornitho ou brève baignade – attention aux courants traîtres.
  8. Coucher de soleil sur le promontoire (vers 18h/18h30) : spot idéal devant la grande faille, pour capter l’ultime éclat mordoré sur le granite, tandis que les fantômes des anciens passent dans la brise.

N’attendez pas de miracle temporel : chaque étape mérite d’être vécue sans forcer l’instant, sous peine de manquer le vrai sel du Finis Terrae.

Pourquoi visiter la Pointe du Raz ?

À qui ose comparer la Pointe du Raz à une simple avancée rocheuse, je réponds : aucun autre site n’unit autant la force brute d’un leucogranite millénaire, le souffle jamais éteint des goémoniers et la science discrète du pétrel fulmar. Ici, chaque bloc minéral conserve en silence la mémoire des orages hercyniens ; chaque rafale porte un écho de légende — et ce n’est pas un hasard si les prévisions météo les plus fiables se lisent encore dans le vol des oiseaux marins.

« Ô promontoire où les vents dialoguent avec les pierres millénaires, gardiennes de récits oubliés… »

L’indépendance granitique et l’intelligence ancestrale tissent un territoire dont personne ne ressort indemne (ni tout à fait rationnel !). La Pointe du Raz n’est pas mythique par accident : elle continue, jour après jour, d’exiger qu’on l’écoute au lieu de simplement la traverser.

Pointe du Raz : le guide ultime pour préparer votre visite

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