Isoler sa maison par l’extérieur permet de réduire considérablement sa consommation énergétique, tout en valorisant son bien immobilier, en rénovant sa façade et en améliorant le confort thermique en toutes saisons. Il est cependant essentiel de choisir une solution adaptée à son budget et à ses besoins spécifiques. Entre les différents matériaux, les chantiers plus ou moins complexes, les aides et subventions disponibles, difficile de s’y retrouver. Alors, pour vous aider à y voir plus clair, on vous a préparé le guide le plus complet sur le sujet. Au programme :
- Le prix moyen pour une maison de 100 m² en 2025
- Les tarifs de chaque matériau (et leurs avantages)
- Les facteurs qui influencent le prix de votre ITE
- Un focus sur les aides financières disponibles
- Les 3 étapes clés pour réussir votre projet.
Ce guide vous permettra de trouver la solution qui correspond à vos besoins, votre budget et votre maison.
Et surtout, de bénéficier de conseils pratiques pour optimiser vos dépenses.
Quel est le coût de l'isolation extérieure pour une maison de 100 m² en 2025 ?
Personne n’ose démarrer un devis breton sans avoir consulté les astres… et le baromètre du portefeuille ! En 2025, quand la bruine s’invite, il faut bien compter entre 13 000 € et 30 000 € pour isoler une maison de 100 m² par l’extérieur. Oui, la fourchette est large comme la baie de Morlaix : tout dépend du choix des matériaux (du synthétique au lin tissé), mais aussi du soin apporté aux détails qui font toute la différence sous nos latitudes.
Fourchette de prix moyenne pour 100 m²
Pour une maison bretonne moyenne : le prix au mètre carré varie entre 135€ et 320€/m², selon que vous optez pour le polystyrène expansé ou une laine végétale noble. Ajoutez à cela les caprices du climat et la disponibilité des artisans locaux.
Type d’isolant | Prix moyen / m² | Prix total estimé pour 100 m² |
---|---|---|
PSE (polystyrène) | 135–160 € | 13 500–16 000 € |
Laine de roche | 160–200 € | 16 000–20 000 € |
Fibre de bois | 180–250 € | 18 000–25 000 € |
Lin tissé localement | 210–300 € | 21 000–30 000 € |

Anecdote bien sentie : lors d’une pause-café à Plougonvelin, un compagnon me glissait que « la pluie bretonne colle mieux les panneaux qu’une colle chimique »… Faut pas pousser non plus, mais il y a du vrai lorsqu’on parle de rendement sur chantier mouillé !
Détail des coûts par type d’isolant
- Polystyrène expansé (PSE) : Le roi du pragmatisme, entre 135 et 160 €/m² posé. Il résiste au vent salin mais s’accommode mal des finitions traditionnelles.
- Laine de roche : Pour ceux qui aiment dormir sur leurs deux oreilles quand l’orage tonne sur Ouessant. Comptez 160 à 200 €/m². Bonne tenue à l’humidité… mais ça gratte encore plus qu’un pull en pure laine !
- Fibre de bois locale : Un air de forêt dans les murs, avec ses 180 à 250 €/m². Rendement thermique supérieur, inertie appréciable lors des coups de chaud estivaux – et valorise un circuit court costarmoricain…
- Lin tissé artisanalement en Bretagne : Le graal biosourcé pour les amateurs d’avant-garde écoresponsable ! Certes plus rare (et cher : 210 à 300 €/m²), ce matériau fait mieux que rivaliser avec la laine minérale : il respire, régule l’hygrométrie et garde sa tenue même après trois tempêtes successives. Allez savoir pourquoi... aucun industriel normand n’a osé défier nos tisseurs bigoudens jusqu’ici !
Quels matériaux pour isoler par l’extérieur ? Avantages et tarifs
Les isolants synthétiques : PSE, polyuréthane et leurs coûts
En 2025, il faut parfois se pincer pour croire que le polystyrène expansé (PSE) reste la star des devis. Son prix défie encore la marée montante du bio : autour de 10 à 15 €/m² hors pose, mais en réalité, une ITE complète monte vite à 135-160 €/m² pose comprise. Le polyuréthane, quant à lui, tourne aussi dans les 15 €/m² en fourniture seule. Niveau performance, c’est robuste sous le vent du large (lambda autour de 0,030 W/m.K), mais côté écologie… on repassera ! Sa fabrication est énergivore et son recyclage proche du mirage.
⭐️⭐️⭐️⚪️⚪️ (3/5)
Un inconvénient majeur : ces matériaux ne sont pas compostables ni facilement recyclables.
Isolants minéraux : laine de verre, laine de roche
La laine de roche garde ses galons sur nos côtes battues par l’Ouest ! Avec une épaisseur recommandée entre 12 et 16 cm (pour viser R ≥ 3,7 à 4 m².K/W), elle s’installe au tarif moyen de 150 à 190 €/m² tout compris en 2025. Sa résistance à l’humidité bretonne n’est plus à prouver – aucun crachin ne lui fait peur !
Anecdote vraie : Un ancien du Léon affirmait que la laine de roche « sèche plus vite qu’un ciré oublié sur un clou » au retour du soleil. Par contre, pour le bilan carbone... ce n'est pas jojo !
Isolants biosourcés : fibre de bois, chanvre, ouate de cellulose
Voici le quarté qui fait vibrer mon cœur d’artisane ! La fibre de bois rigide impose sa présence sur les chantiers écoresponsables : environ 40 €/m² en fourniture (16 cm d’épaisseur conseillée), mais la pose complète navigue plutôt entre 180 et 250 €/m² selon l’exigence. Inertie thermique parfaite pour éviter les coups de chaud soudains - si typiques après une tempête bretonne – et confort acoustique garanti.
Chanvre et ouate restent confidentiels dehors chez nous pour cause d’humidité rongeuse... sauf si vous aimez tenter le diable.
« Le lin breton tient tête à la laine de roche, allez savoir pourquoi… »
Curiosité locale : Le lin tissé par nos artisans bretons rivalise franchement avec la laine minérale côté performance thermique (et côté durabilité sous sel marin). Même après trois saisons humides, il reste vaillant. Les industriels normands peuvent aller se rhabiller !

Facteurs influençant le budget de votre projet ITE
Les défis liés à la complexité du chantier et à l'accessibilité
Personne ne le dit franchement, mais un chantier ITE breton n’a rien d’une promenade dominicale. L’accès à la maison, la météo qui fait « pschitt » sans prévenir, et surtout la géométrie des bâtisses en pierre, voilà ce qui plombe souvent les comptes…
- Accès au site : rues étroites, escaliers raides ou cour intérieure exigüe = location de mini-équipements coûteux.
- Météo bretonne : pluie imprévisible, vent salin, hygrométrie élevée… Demandez donc à un artisan ce que valent ses pauses-café l’hiver !
- Forme et pignons : faîtages biscornus, pignons en arête vive et découpes autour des lucarnes – chaque mètre carré devient une énigme.
- Supports en ardoise ou granit : nécessité de fixations spéciales et précautions contre infiltrations (souvent négligées ailleurs…).
- Imprévus du bâti ancien : vieilles pierres friables qu’il faut consolider avant même de songer à isoler.
Sur un chantier à Locronan, on a mis plus de temps à monter l’échafaudage qu’à poser 30 m² de fibre de bois… Allez savoir pourquoi !

Épaisseur et performance thermique requise
La résistance thermique (valeur R) n’est pas que jargon d’expert : elle décide de l’épaisseur ET du prix final. Pour respecter les normes Ademe ou décrocher MaPrimeRénov’, il faut viser R ≥ 3,7 m².K/W pour les murs extérieurs — ce qui change tout selon le matériau choisi (et le climat local !).
Matériau | Épaisseur (cm) | R-value (m².K/W) | Prix moyen/m² |
---|---|---|---|
Polystyrène expansé | 14 | 4,2 | 135–160 € |
Fibre de bois compacte | 20 | 4,5 | 180–250 € |
Lin tissé breton | 18–22 | 4 à 4,6 | 210–300 € |
Laine de roche | 16 | 4 | 160–200 € |
En résumé, une résistance thermique élevée implique une épaisseur plus importante, ce qui augmente également le coût au m². Mais sur la côte bretonne, mieux vaut prévoir large plutôt qu’avoir froid aux pieds — croyez ma grand-mère !
Finitions et main-d’œuvre (enduit, bardage)
Choisir entre enduit à la chaux (couleur locale) ou bardage bois noble fait basculer votre budget. Les prix oscillent dangereusement :
- Enduit chaux traditionnel : env. 190 €/m² posé — peu d’entretien mais exige une vraie main experte.
- Bardage bois : entre 70 € et 220 €/m², selon essence et complexité (et là-dessus, aucun menuisier n’admettra jamais poncer sous la grêle).
- Main-d’œuvre qualifiée : rareté des artisans RGE locaux = délais parfois lunaires…
Pour en savoir plus sur les enduits naturels adaptés aux façades exposées aux embruns, consultez notre guide : enduits naturels pour façades
Aides financières et subventions pour alléger votre facture
Qui aurait cru qu’en Bretagne, on pouvait presque isoler ses murs sur fonds publics – sans même devoir remplir un formulaire à la lampe frontale ? Pourtant, en 2025, l’arsenal d’aides ressemble à un vrai fest-noz administratif… encore faut-il danser au bon rythme. Voici les secrets rarement glissés entre deux galettes-saucisses chez le quincaillier du coin !
MaPrimeRénov', l'ANAH et les conditions d’éligibilité
L’expert du comptoir vous dira : 90 % des foyers bretons peuvent décrocher MaPrimeRénov' pour l’ITE… Le hic ? On vous laisse croire à la légende des dossiers impossibles alors que c’est souvent simple comme bonjour (quand on suit quelques astuces de vieux briscards).
Calcul simplifié :
- L’aide grimpe selon vos revenus (barèmes bleu/jaune/violet/rose, voir source officielle)
- Pour une ITE sur maison principale occupée >2 ans, la prise en charge va jusqu’à 75 €/m², cumulable avec CEE.
- Les propriétaires occupants ET bailleurs sont éligibles.
- Les travaux doivent être faits par un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
- Une pièce d’identité valide et un devis signé suffisent… pas besoin de dossier trois volets !
- Pour l’ANAH : même logique, plafonds plus généreux côté revenus modestes, prime "Habiter Mieux" en bonus dans certains cas.
Checklist : Étapes pour décrocher MaPrimeRénov' sans effort
1. Se connecter à son espace personnel France Rénov’ (ou passer par l’assistante numérique de la mairie)
2. Scanner devis et pièce d’identité (photo smartphone acceptée !)
3. Remplir la simulation automatique – l’outil sort le montant exact en 2 minutes chrono
4. Déposer le dossier validé par email ou portail, puis attendre la validation (parfois moins de 7 jours)
5. Surtout, demander le cumul avec CEE sans hésiter (« prime énergie »)
Astuce pratique : certaines mairies rurales bretonnes proposent un guichet d'accompagnement où un agent peut vous aider à remplir votre dossier en ligne.
Éco-prêt à taux zéro, TVA réduite et MFA (mairie)
Chaque dispositif est taillé pour éviter de se retrouver rincé après chantier – voilà le détail (sans langue de bois) :
- Éco-prêt à taux zéro :
- Jusqu’à 50 000 € empruntables pour isolation extérieure,
- Aucun plafond de ressources : tout le monde y a droit,
- Financement des matériaux biosourcés inclus,
- Durée max. 20 ans.
- TVA réduite à 5,5% :
- Applicable sur tous les travaux ITE réalisés par pro RGE,
- Automatique sur devis/facture – surveillez bien la ligne !
- Bonus communaux/MFA (mairie) :
- Subventions jusqu’à 2000 € pour usage de matériaux locaux (ex : lin tissé ou fibre bois bretonne),
- Dossier express via service urbanisme municipal,
- Parfois cumulables avec aides régionales si isolation biosourcée.
Programmes locaux et bonus régionaux
En Bretagne, les aides se cumulent plus vite qu’une série de crêpes sur la billig. Voici cinq programmes qui valent leur pesant de kraz :
- FEDER Région Bretagne — Jusqu’à 40% d’aide si usage exclusif de biosourcés sur façade extérieure.
- Prime biosourcée Ille-et-Vilaine — Bonus immédiat (2000 €) pour fibre bois ou lin breton appliqués en ITE.
- Ouest Energie — Service conseil et recensement des subventions locales communes/départements.
- Ecopedia Bretagne — Guide centralisé des prêts/taux zéro/bonifications spécifiques départementales.
- Guichet DREAL Bretagne — Hot-line technique + orientations vers les dossiers cumulables ADEME/Département/Mairie.
Allez savoir pourquoi… il reste toujours une petite aide cachée derrière chaque clocher breton pour ceux qui osent pousser la porte !
Étapes clés pour réussir votre isolation extérieure
On pourrait penser que l’isolation extérieure en Bretagne se résume à coller des panneaux, puis courir au bistrot… C’est oublier tout l’art du diagnostic, la science du choix d’artisan et le ballet rigoureux de la réception de chantier ! Place aux étapes qui font la différence entre simple ravalement et vraie performance thermique.
Réaliser un diagnostic thermique et obtenir plusieurs devis
Avant de dégainer la perceuse, il est fondamental de réaliser un diagnostic thermique sérieux, idéalement selon les préconisations de l’Ademe. Un thermicien qualifié analyse l’âge de la maison, les matériaux d’origine, les points faibles (ponts thermiques, humidité, fuites). Ce bilan précis évite bien des déboires : choisir l’isolant adapté (lin tissé ou fibre de bois pour nos murs rugueux), fixer l’épaisseur nécessaire afin d’obtenir aides et subventions. À noter : en Bretagne, il existe des audits solidaires organisés par certains territoires – diagnostiqueur itinérant mutualisé, coût partagé entre voisins : malin sous le crachin !
Choisir l’artisan, négocier et planifier le chantier
Trouver un artisan RGE n’est pas une mince affaire – surtout dans le Trégor où ils sont plus rares qu’une journée sans vent. Fiez-vous aux recommandations locales : existence d’un carnet d’anciens chantiers photographiés, preuves de pose sans déchets ni débordements sur les trottoirs. Osez demander un calendrier ferme ! La négociation porte sur la gestion fine des chutes – car un artisan breton expérimenté sait poser 30 m² par jour de fibre ou lin tissé SANS générer une brouette de déchets, même sous la pluie. Cette maîtrise vient souvent du réemploi minutieux des découpes et d’une planification quasi militaire… Il paraît que certains patrons font jurer leurs apprentis « aucun bout dans la benne » avant de démarrer ! C’est véridique (et rare ailleurs… allez savoir pourquoi !).
Suivre les travaux, réception et garantie décennale
Le suivi ne se limite pas à jeter un œil en fin de chantier. Chaque étape doit être consignée dans un carnet de suivi (photos datées, liste précise des matériaux posés). Puis vient LE moment clé : la réception officielle.
Checklist pour une réception sans embrouille :
- Demander le PV écrit daté et signé par tous
- Vérifier que chaque façade est exempte de ponts thermiques visibles/lacunes d’enduit
- Obtenir attestation d’assurance décennale nominative (ne jamais se contenter du logo sur camionnette !)
- S’assurer que toutes réserves éventuelles sont notées noir sur blanc et levées dans les délais fixés
- Archiver carnet photos + copies des factures + fiche technique isolants conservée à vie !
- En cas d’incident (fissure post-tempête…), prévenir immédiatement assureur ET artisan via lettre recommandée.

Vers des façades durables et performantes : votre bilan post-chantier
Après quelques saisons à humer le parfum iodé depuis une façade toute neuve, les bénéfices sont sans appel : confort thermique stable, économie d’énergie palpable, esthétique qui sublime la pierre ou le bardage local… et cette robustesse signée chaux bretonne qui résiste là où d’autres enduits capitulent dès la première tempête. Le lin tissé ou la fibre de bois n’ont pas cédé sous l’humidité ; l’enduit respire, le mur reste sec, et les couleurs traversent l’hiver sans verdir ni cloquer.
« Après un hiver breton humide, votre ITE tiendra bon ! »

Pérenniser sa façade demande trois gestes simples chaque année :
- Vérifier l’état des joints et enduits après les tempêtes (un tour de maison suffit !)
- Nettoyer légèrement les bardages ou encadrements bois pour éviter mousses et salinité accumulée
- Programmer une visite de contrôle avec un pro tous les 2 ans, même si tout paraît net — en Bretagne plus qu’ailleurs, on n’est jamais à l’abri d’une surprise cachée derrière un ardoise…
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